Vendredi 22 novembre 2024

Société

Cibitoke/Rugombo : les agriculteurs protestent contre la destruction de leurs champs

18/09/2019 Commentaires fermés sur Cibitoke/Rugombo : les agriculteurs protestent contre la destruction de leurs champs
Cibitoke/Rugombo : les agriculteurs protestent contre la destruction de leurs champs
Un des tracteurs en action dans une bananeraie

Depuis une semaine, des tracteurs saccagent les champs se trouvant dans le périmètre de l’ancienne propriété de la société Rugofarm à Gabiro-Ruvyagira en commune Rugombo. Des agriculteurs ayant encore leurs cultures de cette aire désormais domaniale sont dans la désolation.

Les paysans qui ont vu ces machines passer dans leurs champs affirment qu’ils attendaient une bonne récolte mais ils sont actuellement désespérés. Ces cultivateurs sont très remontés contre la décision de détruire leurs champs de maïs, de tomates, de haricot, d’arachides et de soja alors qu’il ne restait que peu de temps pour procéder à la récolte.

La plupart de ces paysans affirment que leurs familles ne vivaient que de l’exploitation de cet espace qui appartenait auparavant à la société Rugofarm.

L’un de ces agriculteurs contactés sur le lieu indique qu’il devrait récolter son champ d’un hectare de maïs et un demi-hectare de tomate mais toutes ces cultures ont été détruites. Selon lui, il lui sera difficile de rembourser le crédit obtenu auprès d’une banque.

Un autre agriculteur qui avait planté du haricot, des arachides et du soja, dit qu’il ne voit pas actuellement comment subvenir aux besoins de ses enfants, les nourrir payer leurs frais de scolarité.

D’autres cultivateurs affirment qu’ils se préparent pour émigrer en République Démocratique du Congo. Selon ces derniers, la situation prévalant à Gabiro-Ruvyagira ne leur permet pas de mener une vie paisible.

Pour Jacques Nteziryayo, sexagénaire qui exploitait une propriété située dans ce périmètre depuis une quinzaine d’années, il y a risque de disette sous peu. C’est le même scénario pour Rose-Marie Niyongere, veuve et mère de 7 enfants, ayant également une propriété dans cette aire depuis plus de 10 ans. «C’est la désolation, on se préparer à récolter nos champs ».

Contacté, le Bureau provincial chargé de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage à Cibitoke affirme que ces agriculteurs ont été sommés à maintes reprises de quitter ces lieux. «Ils ont fait la sourde oreille, ils n’ont pas respecté les mises en garde données par la commission chargé de gérer cette propriété de l’état».

Béatrice Nyabenda, directrice de la BEPAE indique que ces agriculteurs ont eu plusieurs avertissements leur demandant de ne pas mener des activités agricoles dans cette propriété domaniale car le gouvernement y prévoyait d’autres projets. La directrice de la BEPAE indique que cet espace est réservé à l’exploitation moderne avec aménagement des routes et des canaux d’irrigation.

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