Cibitoke, RN 5 : en moins de deux mois dix accidents et huit morts

Plus de huit personnes sont décédées sur la RN5 depuis le mois de janvier. Ces accidents sont causés par un excès de vitesse, malgré les panneaux de signalisation limitant la vitesse à 40 ou 60km/h installés par la société Sogea Satom. Reportage. <doc3022|left>« Je prie pour arriver à bon port à chaque fois que je me rends au travail en bus », avoue un passager rencontré dans un bus en direction de Bujumbura. Les clients demandent des fois aux chauffeurs de diminuer la vitesse sans succès. Ces derniers sont pressés d’arriver les premiers pour avoir une bonne place dans le parking. « Chaque fois comme réponse, ils vous rétorquent en demandant de vous occuper de vos propres affaires », regrette un autre passager. Les accidents sont fréquents, le dernier date du 13 février, une voiture de marque Toyota T.I. se renverse à 42 km de Bujumbura. Il y a en trois blessés graves. Quelques jours auparavant, c’est un autre véhicule, un taxi communément appelé  »Kagongo » qui termine sa course dans la rivière Kaburantwa. C’est à 3 km du chef lieu de la commune Rugombo au niveau du transversal 2. Au mois de janvier, trois accidents de moto ont été signalés. Mais dans la foulée, il y a eu un autre accident qui a fait 8 morts. Un bus de transport, dont le chauffeur a perdu le contrôle de son véhicule, a fait des tonneaux sur cette même route reliant Bujumbura à la province de Cibitoke jusqu’à la frontière avec le Rwanda (Ruhwa) qui est en train d’être reconstruite par la société SOGEA SATOM. Les usagers de cette route parlent d’une dizaine d’accidents causés par un excès de vitesse sur la RN5, ces derniers jours. Pour la Sogea Satom, les chauffeurs doivent respecter le code de la route. Elle a installé, avant même que la construction de la route s’achève, des panneaux de limitation de vitesse à 40 ou 60km/h. Elle rappelle que c’est la police qui doit prendre ses responsabilités en faisant respecter le code de la route et en sanctionnant les conducteurs en infraction. La police promet des sanctions sévères à tout chauffeur qui se rendra coupable d’excès de vitesse. Mais il faut signaler que les équipements y relatifs manquent.