Il s’observe ces derniers temps des cas de vol organisés et systématiques dans les maisons et les champs de cultures surtout dans les communes de Buganda et Rugombo. La pauvreté et la période de sécheresse prolongée sont à l’origine du phénomène. La police et l’administration promettent des actions énergiques et des sensibilisations pour mettre fin à ces vols.
Les récents vols ont été commis mardi le 22 février sur la Mparambo I de la commune Rugombo à une dizaine de km du chef-lieu de la province de Cibitoke. Plusieurs ménages ont été dévalisés et différents objets constitués par les postes téléviseurs, les radios, les frigos et les ustensiles de cuisine ont été volés par des brigands cagoulés et munis d’armes blanches comme des gourdins, des couteaux et des machettes.
Les voleurs ne laissent rien de côté sur leur passage et vont jusqu’à emporter des vivres dans les maisons pillées. « Nous ne savons pas comment nous allons continuer de vivre. Tout ce que nous possédons, même les vêtements ont été volés », se désole une femme régulièrement victime de vol.
Sur la colline frontalière de Munyika I, le vol a ciblé des mangues et d’autres produits agricoles comme les oranges, les tomates, les maniocs et le maïs. « Toutes les tomates ont été volées dans une seule nuit, je ne sais pas à quel saint me vouer », se lamente un agriculteur en colère.
Dans la commune de Buganda, sur la colline de Ruhagarika tout près de la frontière avec la RD Congo, le vol de bétail constitué par des vaches, des chèvres et des moutons connaît une allure inquiétante. A moins d’une semaine, 8 vaches et 5 chèvres ont été volées et emportées jusqu’à la RD Congo via la Rusizi.
Au début du mois de février, un brigand a été battu à mort au chef-lieu de la même commune, alors qu’il tentait de voler des objets ménagers dans une maison. Une source bien informée fait savoir que cette commune de Buganda n’est pas non plus épargnée par les vols des bananes et des légumes sur plusieurs collines.
Des actions en cours
Face à ces cas de vol dans ces deux communes situées dans la plaine de la Rusizi, la police et l’administration indiquent avoir entamé différentes initiatives pour tenter de mettre fin à ce phénomène. Il s’agit entre autres, comme l’indique un administratif rencontré, des sensibilisations pour inciter les habitants à dénoncer tout mouvement suspect. « Nous interpellons la population à donner les informations en temps utile et à ne pas couvrir les auteurs des actes de vol. »
Un officier de police judiciaire basé sur place ajoute que des enquêtes sont en cours pour traduire devant les instances judiciaires les auteurs déjà arrêtés.