Suite aux pluies torrentielles qui se sont abattues, ces derniers jours, sur la commune de Buganda, plus de 1.700 ha de cultures ont été inondés par la rivière Kagunuzi. Les agriculteurs victimes de ces crues tirent sur la sonnette d’alarme. La DPEAE se dit inquiète pour ces familles.
Il n’y a plus de ces champs verdoyants dans les marais de la rivière Kagunuzi qui a tout couvert. Les agriculteurs ne savent plus sur quel pied danser. Les pluies torrentielles de ces derniers jours ont détruit leurs champs.
Il s’agit notamment des cultures de riz, de haricot, de manioc et de maïs. Tout avait été planté pendant la saison culturale A. D’après les informations reçues sur place, certains de ces agriculteurs avaient contracté des crédits pour exploiter ces champs dans l’espoir de rembourser après avoir récolté.
Malheureusement, ces pluies ont tout gâché. «Pour le moment je suis candidat à la prison, je suis incapable de payer mes dettes et les crédits », se lamente un agriculteur interrogé. Suite à cette situation, certains de ces agriculteurs révèlent qu’ils envisagent quitter le pays pour chercher mieux ailleurs.
Jacques Ndayongeje, agriculteur à Buganda, avait cultivé 5 ha de riz et tous ses champs ont été emportés par la rivière Kagunuzi alors qu’il s’apprêtait à procéder à la récolte. D’autres agriculteurs se disent dans le désarroi : « Je ne vois pas comment mes enfants vont pouvoir commencer le deuxième trimestre sans frais scolaires ni matériel scolaire nécessaire pour pouvoir étudier dans de bonnes conditions ».
Ces pluies ont également endommagé le pont se trouvant sur la rivière Kagunuzi. «S’il continue à pleuvoir, ce pont sera détruit », ont noté ces agriculteurs et les usagers.
Ces agriculteurs dans le désarroi appellent à l’aide : « Il faut que les bienfaiteurs et à l’administration nous donnent au moins des semences et quelques vivres pour nos familles».
Une liste a déjà été élaborée
Selon Mme Béatrice Nyabenda, directrice provinciale de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage dans la province Cibitoke, ces pluies ont réellement endommagé de nombreux champs.
«Nous en sommes conscients. La direction s’est empressée à procéder à l’identification des familles affectées et à l’établissement de la liste des victimes». Cette autorité appelle les bienfaiteurs et les âmes charitables à voler au secours de ces familles.
A ces dernières, il faut ajouter plus de 1.000 ménages sinistrés victimes d’éboulement dans la zone Nyamakarabo commune Mugina. Certaines familles sont hébergées dans des églises de la place et d’autres chez des connaissances qui ont survécu à ces catastrophes naturelles qui ont emporté plus de 35 morts dans la nuit du 4 au 5 décembre de cette année.