Les agriculteurs ne savent pas à quel saint se vouer et demandent assistance…
<doc6741|left>Les champs de maïs, de haricot, de sorgho, de soja et d’arachides de la zone Cibitoke dans la commune de Rugombo sont remplis de lamentations des agriculteurs : "Le soleil accablant de cette petite saison sèche, précoce, nous a causé un préjudice énorme", avance Jonathan Biherengende. D’après cet agriculteur de la Transversale 9, la production va sensiblement chuter : "Pour moi, ce sont 4 hectares et 3 hectares respectivement de maïs et de sorgho qui ont été endommagés. A ce niveau, je risque de n’avoir pas de semences pour la prochaine saison", indique-t-il avec amertume.
Et au total, selon les données recueillies sur terrain, 8052 hectares sont concernés.
Madeleine Nikobaremye jette le tort sur l’administration et les intervenants en matière agricole dans la province de Cibitoke. D’après cette octogénaire, l’administration n’a rien fait pour faciliter l’irrigation dans la commune de Rugombo, promise depuis des années sans suite : "Nos terres sont fertiles mais l’encadrement manque", ajoute-t-elle sous un soleil de plomb.
Cette vielle maman n’hésite pas à égratigner de soit-disant "intervenants en matière agricole qui roulent dans de belles voitures alors que mourrons de faim. Pourtant, les barrages et les rivières ne manquent pas à Cibitoke !"
Une chute de production de plus de 60%
Selon les données statistiques fournies par la Direction Provinciale de l’Agriculture et de l’Elevage, DPAE en sigle à Cibitoke, une baisse de production de 62% est attendue pour cette saison culturale A.
Selon Germain Muharuro, chargé du service de la production végétale, la situation actuelle exige que les agriculteurs soient assistés en termes de nouvelles semences pour la prochaine saison. En vue de faire face à la sécheresse, il indique qu’on a commencé à réhabiliter les barrages situés dans la province de Cibitoke, pour que "les agriculteurs puissent cultiver toute l’année."
En attendant, le soleil chauffe !