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Cibitoke : plus de 700 couples régularisent leurs mariages

05/06/2013 Commentaires fermés sur Cibitoke : plus de 700 couples régularisent leurs mariages

En commune de Rugombo, 705 couples ont régularisé leurs mariages, le samedi 5 Novembre 2011. Les cérémonies se sont déroulées en l’église paroissiale Christ-Roi de Cibitoke, succursale de Munyika. L’enregistrement de tous ces mariages s’inscrit dans le cadre de la préparation du jubilé d’or de la paroisse de Cibitoke. <doc1975|left>La joie se lisait sur les visages des couples venus nombreux pour régulariser religieusement leur union. Ces couples catholiques vivant en concubinage étaient entourés des membres de leurs familles, les amis et les connaissances venus de divers coins du pays. « Quelle heureuse coïncidence! », lance Fabien Mpawenimana, catéchiste de la succursale Munyika, au cours de son sermon. Puis il indique l’importance de l’événement dans la vie de la paroisse : « Notre paroisse se prépare à célébrer son jubilé d’or ce 20 Novembre 2011. Nous avons jugé bon d’aider les fidèles à régulariser leurs mariages en vue de bien préparer ce grand rendez-vous. » Même son de cloche du côté de l’officiant du jour. Selon l’abbé Magnus Ndinze, curé de la paroisse de Cibitoke, les chrétiens sont appelés à manifester l’amour du prochain, le pardon et la réconciliation. « Etant en pleine préparation du jubilé d’or de notre paroisse, nos enseignements sont spécialement centrés sur la repentance  en vue de permettre aux fidèles de se réconcilier spirituellement avec Dieu», affirme-t-il avec un air gai. Et la régularisation religieuse du mariage rentre dans ce cadre : « Des requêtes avaient déjà été adressées auprès de l’administration provinciale et communale pour faciliter l’enregistrement de tous ces mariages à l’état civil. » Heureusement, poursuit-il, notre doléance a rencontré un écho favorable de la part de l’administration. D’après les informations recueillies sur place, sur un total de huit cent couples qui avaient souhaité régulariser leurs mariages, sept cent et cinq ont été acceptés. Les raisons à la base du refus sont entre autres le fait que certains hommes avaient contracté mariage avec d’autres femmes bien avant. Certains couples n’ont pas pu suivre régulièrement les séances de formation prénuptiales ; tandis que d’autres ont eu des difficultés à retrouver leurs cartes de baptêmes souvent conservées dans leurs paroisses d’origine. « Je risquais de vivre éternellement en concubinage » « Jour inoubliable ! Cinquante ans de concubinage a suffit pour que je pense à régulariser mon mariage », affirme Jean Ndimubandi, père de huit enfants de quatre vingt ans. Selon cet octogénaire rencontré à la succursale de Munyika, l’église, via la paroisse Cibitoke, vient de leur accorder un pardon collectif : tous les couples ont pu régulariser leurs mariages. « Je remercie vivement Dieu et l’Eglise catholique. Pour le moment, je suis en bons termes avec toute ma famille et je ne me reproche rien. De plus, mon mariage est enregistré à l’état civil », martèle-t-il à la sortie de la messe. Quant à Madame Odette Uwimana , elle avait quitté l’Eglise catholique depuis une décennie pour l’église pentecôtiste. Elle se réjouit du retour au bercail : « N’eut été cette occasion offerte par la paroisse de Cibitoke, je risquais de vivre éternellement en concubinage ». Elle conseille aux autres couples dont les mariages ne sont enregistrés ni à l’état civil ni à la paroisse de le faire dans les plus brefs délais pour vivre en paix avec Dieu et la société. Moins de violences au sein des couples réguliers Firmin Habumuremyi, conseiller communal de Rugombo chargé des affaires sociales, salue le geste de la paroisse de Cibitoke. Toutefois, informe-t-il, le chemin à parcourir reste long : plusieurs ménages vivent en concubinage. Et d’inviter les autres confessions religieuses à emboiter le pas à l’église catholique. Actuellement, ajoute-t-il, «  tous les enfants nés de couples concubins peuvent être enregistrés à l’état civil car aucune amende n’est exigée comme on le faisait auparavant. » D’après, Madame Lyduine Niyokwizera, assistante sociale au centre de développement familial (de Cibitoke, « les couples mariés légalement connaissent moins de violences basées sur le genre. » Elle indique également qu’au sein du ménage, la femme a un droit de regard sur les biens familiaux. De même, explique-t-elle, les enfants grandissent dans un environnement sain, en bénéficiant équitablement de l’éducation et de l’amour des deux parents.

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