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Cibitoke : plus de 400 réfugiés congolais à Cibitoke

01/12/2012 Commentaires fermés sur Cibitoke : plus de 400 réfugiés congolais à Cibitoke

Les Congolais d’origine burundaise continuent à fuir leur patrie. Cause: affrontements entre cette communauté et celle des Bafulero.

122 familles composées de plus de 400 personnes sont dans la désolation totale. Elles sont entassées dans les hangars de l’école d’excellence, non encore fonctionnelle, située dans le site de Karurama à moins de 2 km du chef-lieu de la province de Cibitoke. Ces réfugiés sont en majorité des femmes et des enfants. Une source bien informée dit que les jeunes et les hommes préfèrent rester au front.
D’après les informations recueillies sur place, ils ont fui leur pays après un combat violent dans la nuit du 22 au 23 novembre entre la communauté burundaise établie depuis plusieurs années dans la plaine de la Rusizi et les Mai-Mai. Ces informations font état de deux personnes tuées des deux côtés dans le groupement de Bwegera, zone Uvira, province du Sud Kivu à 5 km de la frontière burundaise. « Les Bafulero menaçaient de nous tuer. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de quitter le Congo », déclare avec amertume Annonciate Bakube Ndondo visiblement fatiguée.

Ntamukuru Ndabwira ne décolère pas. Il jette le tort sur les gouvernements de Kinshasa et de Bujumbura. D’après cet octogénaire, la solution proviendra des discussions entre le Burundi et la RD Congo. « Nous sommes fatigués de ces guerres interminables. Nous voulons vivre en paix et en harmonie avec d’autres tribus de la RD Congo », martèle-t-il.

Ce père de 12 enfants dit que les Burundais du Congo sont considérés comme des citoyens de seconde zone. « Nous sommes tous Congolais à l’instar d’autres tribus. Nous préférons mourir sur le sol congolais au lieu de quitter définitivement ce pays», insiste-t-il.

Le choléra les frappe déjà

Dans le site de Kararuma, ces réfugiés ont reçu l’assistance de la Croix-Rouge. Cette dernière, en collaboration avec l’ONG Concern, a distribué de l’eau, des vivres, des biscuits et quelques médicaments. Toutefois, une source locale indique que cette assistance est faible, étant donné que la plupart d’entre eux sont venus les mains vides.
L’administration provinciale demande aux bienfaiteurs de leur venir en aide. D’après une source dans le site de Kararurama, 8 cas de choléra sont déclarés. Les patients ont été transférés dans les hôpitaux de Bujumbura grâce à l’appui de l’ONG Handicap International.

Le Coordinateur de l’Office national de protection des réfugiés et apatrides (ONPRA) salue les autorités militaires et administratives pour l’accueil et la sécurité qu’elles ont réservés à ces réfugiés.
Jean Bosco Nduwimana affirme que le travail d’identification en collaboration avec le HCR et les services de la Police de l’Air, des Frontières et des Etrangers (PAFE) est en cours. « Cet exercice consiste à identifier ceux qui remplissent les conditions de réfugiés. Ceux-ci seront transférés dans les camps de réfugiés. Les autres seront transportés dans leurs communes d’origine », précise-t-il.

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