Les communes les plus touchées sont Rugombo, Bukinanyana, Buganda et Murwi. Plusieurs champs de haricot, de maïs et de bananes ont été abîmés. Les toitures des salles de classe ont été emportées par le vent violent. La population crie au secours.
<doc7890|left>4 communes sur 6 de la province Cibitoke ont été affectées. Arrivé dans le secteur Rukana de la commune de Rugombo la population ne sait pas à quel saint se vouer. Et pour cause, la pluie de ces deux dernières semaines a causé beaucoup de dégâts dans les champs de banane, de coton et de haricot. « Plus de 600 hectares ont été décimés », confie un agriculteur.
Dans le secteur Cunyu, commune Buganda, des champs de manioc et d’arachide ont été emportés par des eaux de ruissèlement. Au total, 750 hectares abîmés.
Même situation dans la commune voisine de Murwi. Selon les habitants, plus de 480 hectares ont été emportés par de fortes pluies mêlées de grêle et de vents violents.
Dans la zone Masango, commune de Bukinanyana, des champs de manioc et de haricot ont été emportés par des pluies diluviennes. On dénombre 250 hectares endommagés.
A travers les quatre communes, selon un responsable de l’enseignement au niveau provincial, les toitures de plusieurs écoles ont été emportées par des pluies torrentielles. L’exemple le plus emblématique concerne l’école primaire de Karonge, commune Murwi où les écoliers n’ont pas encore regagné les salles de cours jusqu’à maintenant.
La population demande assistance
Les habitants des 12 collines sinistrées sont dans la désolation totale. Un octogénaire rencontré à Murwi a indiqué qu’il n’avait jamais vu une telle catastrophe depuis sa naissance. Il demande aux âmes charitables de leur venir en aide en apportant de nouvelles semences et des vivres.
Du côté de la Direction provinciale de l’agriculture et de l’élevage (DPAE) à Cibitoke, c’est la consternation. « Les dégâts pourraient dépasser les 2080 hectares déjà répertoriés », indique avec précision un cadre de la DPAE Cibitoke.
Interrogé pour savoir si les agriculteurs de ces collines touchées pourraient recevoir une assistance en termes de semences et d’engrais, ce cadre reste évasif tout en indiquant que les rapports ont été transmis à qui de droit. « Peut-être que le ministère de l’Agriculture et certains organismes pourront venir au secours de ces populations sinistrées ».
Quant à l’administration provinciale, elle promet que des contacts sont en train d’être menés pour assister les habitants des collines touchées.