La population de Rugombo a répondu en masse, ce 23 août, à la projection publique de six courts métrages présentés dans différents festivals. Dans le cadre du cinéma mobile, les organisateurs ont sillonné 8 provinces.
Des éclats de rire, des cris, des étonnements… sont les émotions que manifestaient les visages des habitants de Rugombo venus visionner six courts métrages. L’année dernière, précise Landry Mugisha, chargé de la communication au Festicab, nous avons passé dans 7 provinces et 5 mille personnes sont venues voir les projections. Cette année avec les 8 provinces (Bururi, Makamba, Rutana, Muyinga, Karusi, Kayanza, Kirundo, Cibitoke), nous avons dépassé les 15 mille.
C’étaient entre autres « Ukuri » de Cherif, « Majambere le fonceur » d’Evrard Niyomwungere, « Nyongera » de Joseph Ndayisenga… « Pour moi, c’est une occasion de rire et de passer du bon temps avec mes amis, même si j’ai pas l’habitude de visionner un film », témoigne Alice Kwizera, une élève de 17 ans. Révérien Bakanibona, un agriculteur, n’a pas manqué au rendez-vous. « J’ai eu un grand plaisir de visionner Je ne suis pas un fantôme. J’ai compris qu’il faut être compétent dans chaque fonction qu’on exerce, sinon le pire peut arriver. »
Le film parle d’un jeune homme qui va demander du travail dans un hôpital. Malheureusement, il a priorisé le fait de gagner de l’argent au lieu de bien faire son boulot. M.Bakanibona s’étonne de voir de très bons films made in Burundi.
« C’est la 3ème année que nous organisons le cinéma mobile dans différents provinces du pays », fait savoir Mugisha. L’objectif est que les films présentés dans les différents festivals soient visionnés même dans les coins les plus reculés. L’engouement de la population, poursuit-il, va crescendo et nous montrons des films de plusieurs genres. « C’est aussi une façon d’éduquer, de divertir… Notre objectif est de parcourir tout le pays », a conclut Landry Mugisha.