De fortes pluies mêlées de grêle et du vent violent ont emporté la toiture de plusieurs maisons et détruit des champs de cultures dans la commune Buganda. La population est dans la désolation totale et demande une assistance immédiate. A l’arrivée, on est accueilli par la désolation qui se lit sur les visages de la population suite aux pluies tombées dans l’après-midi de mercredi 11 janvier. Elles ont détruit 45 hectares de cultures et emporté la toiture de 450 maisons dans le secteur et zone Ndava, de la commune de Buganda. «La grêle a détruit la quasi-totalité de nos champs de manioc et de maïs. Nos enfants risquent de mourir de faim », lâche avec colère Jacques Niyonzima, un agriculteur rencontré à Ndava. Pour le moment, ces pluies ajoutent le drame au drame. «On connaissait depuis un certain temps un problème de semences de meilleure qualité. La FAO nous avait accordé à crédit des semences sélectionnées. Comment allons-nous les rembourser ? » s’interroge ce quinquagénaire père de neuf enfants. Il demande plutôt à cette agence onusienne de leur octroyer encore une fois des semences. « C’est à peine que je venais d’achever mon chantier et voilà que la toiture vient d’être emportée par le vent. Je me demande à présent comment je vais rembourser le crédit contracté auprès de la banque », s’indigne Félix Nzohabonimana. Selon cet enseignant du primaire, sa famille dort à la belle étoile. En outre, poursuit-il, même tous les objets ménagers souvent achetés à crédit ont été endommagés. Il demande que le gouvernement, par le biais du ministère de la Solidarité, puisse les assister. Une source bien informée parle respectivement de 165 et 285 maisons en tôles et en pailles détruites. Scepticisme de l’administration de base Ernest Ndizeye, chef de secteur Ndava, affirme qu’une partie de sa circonscription administrative à été sérieusement touchée par ces intempéries naturelles. Selon lui, la population se trouve dans le désespoir total. « On attendait de bonnes récoltes. Rien ne présageait une telle catastrophe. Des denrées de première nécessité vont manquer », se lamente-t-il. L’autorité administrative parle des dégâts énormes et estime que la population aura du mal à trouver d’autres tôles pour couvrir leurs maisons.
Les pluies diluviennes avaient causé beaucoup de dommages en date du 8 janvier dans la zone Rubona de la commune de Mugina de la même. Une personne et 8 chèvres ont été tuées et des champs de bananes endommagés. Il y a trois mois, plus de 300 maisons ont été détruites par des pluies torrentielles mêlées de vents violents au chef-lieu de la province de Cibitoke. Des infrastructures publiques dont 4 écoles primaires, l’hôpital de Cibitoke, 5 églises et le stade de Cibitoke avaient subi le même sort. D’après une source proche de l’administration provinciale, les populations sinistrées ne sont pas encore assistées alors qu’environ 6 mille tôles seraient destinées à cette fin.
Toutefois, d’après Ernest Ndizeye, l’administration communale est en train d’élaborer les listes d’identification des populations les plus nécessiteuses. Contacté à ce sujet, Isidore Ntakirutimana, administrateur de Buganda, dit avoir entamé des contacts auprès de certains bienfaiteurs. Il exhorte la population à la patience, sans préciser le temps que va durer l’attente.