Des lamentations s’observent chez les agriculteurs suite à la baisse significative de la production due à la rareté des pluies dans les communes Buganda et Rugombo. Une hausse exponentielle des prix des produits de première nécessité en est la principale conséquence.
Les agriculteurs des communes Buganda et Rugombo parlent d’une saison agricole ratée à cause de l’absence prolongée de pluies depuis le mois de septembre 2021. D’après un agriculteur rencontré sur la colline Rukana commune Rugombo, le haricot, le maïs et même le manioc ont manqué de pluie. « Nous avons tout perdu et nous n’avons plus d’espoir de récupérer même les quelques kilos de semences. »
Même son de cloche pour André Habiyambere, un agriculteur de la colline Ruhagarika en commune Buganda. Pour lui, la faible pluviométrie est à l’origine de la baisse de la production agricole observée en ce moment. « Je ne sais pas à quel saint me vouer et il y a risque d’apparition des cas de disette au cours des prochaines semaines », s’indigne-t-il.
Les informations collectées sur place montrent que les communes de Rugombo et Buganda situées dans la plaine de l’Imbo, pourtant très fertiles, sont pour le moment frappées par une sècheresse.
La plupart des habitants de ces deux communes qui vivent exclusivement de l’agriculture et qui se sont exprimés font savoir qu’ils auront à la fois des difficultés de rembourser les crédits contractés et de payer les frais de scolarité de leurs enfants.
Montée vertigineuse des prix des denrées alimentaires
Dans presque tous les marchés des communes, les prix de certains produits agricoles ont passé du simple au double. C’est le cas d’un kilo de riz qui s’achète actuellement à 2 500 Fbu alors qu’on pouvait se procurer la même quantité à 1 700 Fbu, il y a 2 mois. Presque la même situation s’observe pour d’autres produits, comme l’indique une fonctionnaire de l’Etat œuvrant au chef-lieu de la province Cibitoke. Il donne l’exemple d’un kilogramme de haricot qui a passé de 1400 Fbu à 2000 Fbu.
Pour un nutritionniste, le riz, le maïs et le haricot sont des produits indispensables et sont susceptibles de jouer le rôle de régulation des prix d’autres produits sur le marché.
Du côté du Bureau provincial de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage, Béatrice Nyabenda reconnaît cette situation de pénurie des denrées alimentaires suite à la rareté des pluies.
Toutefois, Madame Nyabenda tranquillise et indique qu’il n’y n’aura pas de disette et invite plutôt les agriculteurs à se préparer à la prochaine saison culturale qui se pointe déjà à l’horizon.
Cette autorité de la BPEAE à Cibitoke exhorte les agriculteurs des communes Buganda et Rugombo, qui affichent un déficit de pluviométrie, de gérer avec efficience le peu de récolte qu’ils ont eue et de ne pas laisser couler toutes les récoltes sur les marchés en attendant les prochaines saisons.