Samedi 23 novembre 2024

Santé

Cibitoke : perpétuité pour infanticide par empoisonement

02/06/2013 Commentaires fermés sur Cibitoke : perpétuité pour infanticide par empoisonement
Zéphirin Irakoze condamné à perpétuité
(¢Iwacu)

Le Tribunal de Grande Instance de Cibitoke a condamné à perpétuité Zéphirin Irakoze pour l’empoisonnement de son enfant. Les défenseurs des droits de l’enfant saluent le travail rapide de la justice.

Les juges du Tribunal de Grande Instance (TGI) de Cibitoke ont prononcé le 25 mai une peine à perpétuité à l’endroit de Zéphirin Irakoze. Un seul chef d’accusation pesait sur lui : empoisonnement avec préméditation de son enfant de 15 mois. A la barre, l’accusé a plaidé non coupable. « Je ne connais pas les circonstances à l’origine de la mort de ce nourrisson », a-t-il indiqué en faisant face aux charges du ministère public. L’inculpé se justifiait sans succès en disant qu’il ne pouvait pas tuer son propre enfant.

Autopsie révélatrice

Cet argument a toutefois été balayé d’un revers de la main par le ministère public. Le magistrat instructeur a ainsi demandé aux juges de se référer à l’expertise médicale fournie par le médecin. « Tous les indices prouvent à suffisance que l’enfant est mort par empoisonnement », a-t-il dit en citant le contenu du rapport médical.
Abondant dans le même sens, trois témoins à la barre ont chargé Zéphirin Irakoze. « Nous l’avons surpris en train d’administrer du poison à ce nourrisson, il a ensuite pris la fuite », a expliqué un des témoins, très remonté.
D’après lui, l’entourage a immédiatement acheminé l’enfant au centre de santé après lui avoir donné du lait mais ce nourrisson a rendu l’âme dans les mains de l’infirmier.

Un acte préparé

Selon une source, cet homme âgé de 20 ans, originaire de la colline Mparambo II, commune Rugombo de la province de Cibitoke, aurait agi en complicité avec sa deuxième épouse. A maintes reprises, ils auraient manifesté la volonté de tuer ce nourrisson. « Ce dernier est né de l’union avec une jeune femme de 18 ans », précise-t-elle. Et d’enchaîner que la maman du nourrisson était devenue gênante en exigeant la pension alimentaire. « Nous pensons que cet homme a voulu se débarrasser de cet enfant dont la mère demandait 6 mille Fbu par mois », a-t-elle insisté.
Les défenseurs des droits de l’enfant et les habitants du centre Cibitoke saluent la rapidité avec laquelle la sentence a été rendue. Ils demandent à la justice de faire de même pour d’autres dossiers pendants devant les instances judiciaires.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Question à un million

Quelle est cette personne aux airs minables, mal habillée, toujours en tongs, les fameux ’’Kambambili-Umoja ’’ ou en crocs, les célèbres ’’Yebo-Yebo’’, mais respectée dans nos quartiers par tous les fonctionnaires ? Quand d’aventure, ces dignes serviteurs de l’Etat, d’un (…)

Online Users

Total 1 505 users online