Des dizaines de Batwa ont refait, ce lundi 6 mai, un sit-in au parquet général de la République à Cibitoke. Ils demandent que justice soit faite au sujet de l’assassinat de Dieudonné Bucimpaka, un des leurs retrouvé mort mercredi dernier, alors qu’il était introuvable depuis 2 semaines.
Outre l’exigence des sanctions contre les assassins, ces Batwa refusent l’enterrement du défunt avant l’indemnité : «Il nous faut au moins une enveloppe de 30 millions de BIF, pas une somme mesquine de 2 ou 3 millions», lance l’un d’eux, air furieux, avant d’ajouter aussitôt : «Aussi l’employeur des vaches que gardait Bucimpaka doit donner au moins deux ou trois vaches à la famille éprouvée pour la consoler».
Fâchée, N.A, sa cousine, se tourne vers le président de la République. Elle l’appelle au secours : «Nous voulons que le président Nkurunziza vienne au secours des Batwa de Cibitoke». Elle indique qu’ils sont menacés.
Ces Batwa avaient organisé le premier sit-in, jeudi 2 mai, au lendemain de la découverte du cadavre de Dieudonné Bucimpaka. Jean-Marie Bigirindavyi, procureur de la République en province Cibitoke, les a alors rassurés, leur expliquant que trois présumés auteurs de l’assassinat avaient été arrêtés pour des enquêtes.
Le nouveau sit-in, ce lundi, s’est arrêté après que l’administration communale a décidé d’enterrer le cadavre de Bucimpaka et de donner de la nourriture à ceux qui seront dans le deuil. Béatrice Kaderi, administrateur communal de Rugombo, s’est en plus engagée à poursuivre le dossier des présumés auteurs du meurtre.
Soulignons que lors de la couverture de cet évènement, le journaliste d’Iwacu Jackson Bahati a été malmené par Antoine Mbonimpa, chef de zone Cibitoke. Cet administratif a voulu empêcher notre correspondant d’exercer son travail, notamment en confisquant son téléphone pendant quelques heures. Il lui sera remis par le procureur.