La population de la commune Mugina craint la recrudescence des tueries liées aux conflits fonciers qui s’observent depuis 6 mois. L’administration et la police lui demandent de dénoncer les auteurs des crimes.
Lors des réunions organisées par les autorités administratives et les forces de sécurité, les cas de tuerie surtout liées à la sorcellerie sont toujours signalés dans les collines de la zone Ruziba en commune Mugina. L’administrateur communal de Mugina dit que cette situation persiste parce qu’il y a certaines gens qui ne veulent pas pointer du doigt les auteurs de ces crimes.
L’administrateur Jovith Bayavuge fournit l’exemple de deux personnes qui ont été tuées très récemment pour sorcellerie sur la colline de Rushimabarimyi et, jusqu’à ce moment les auteurs n’ont jamais été connus.
Les habitants de la commune Mugina disent que ces tueries sont en grande partie liées aux conflits familiaux en rapport avec les problèmes fonciers. Cette population criant alors à la sécurité qui est toujours perturbée dans différentes collines et sous-collines de cette commune. Elle demande que les auteurs soient appréhendés et traduits devant les juridictions compétentes.
Jean-Claude Miburo est un habitant de la colline Nyakage. Il précise que cette situation inquiète les personnes en âge avancé et demande la protection des forces de sécurité.
Ce sexagénaire père de 6 enfants affirme avoir perdu son grand-frère, le mois passé, tué par un groupe de gens l’accusant de sorcellerie. « Mon grand-frère a été victime des conflits fonciers », indique-t-il avec colère.
Jacqueline Niyonzima est veuve à Nyamakarabo. Cette mère de 5 enfants précise que son mari a été tué au regard de la population accusé de sorcellerie. D’après elle, son mari était mentionné sur la liste des individus qui devraient être assassinés, une information qui a été fournie par sa famille en détresse actuellement et l’administration à la base.
Tous les individus qui ont déjà perdu les leurs demandent à la justice de s’activer dans la lutte contre l’impunité.
« Les conseillers collinaires, premiers à être punis »
Ce sont du moins les dires des autorités publiques à Mugina. Elles accusent les élus locaux de ne pas agir devant les crimes qui se passent sur leurs collines alors qu’ils connaissent les auteurs.
« Pour pallier ces problèmes, les élus locaux qui ne voudront pas dénoncer les auteurs se verront sanctionnés », ont-elles indiqué.
Jean Claude Hatungimana, président du tribunal de grande instance à Cibitoke affirme que 3 personnes ont déjà été jugées pour assassinats dans cette semaine dernière. Il poursuit en signalant que la justice est toujours est à pied d’śuvre pour couper court avec l’impunité.
Il demande alors à toute personne de dénoncer les cas d’assassinat qui se déclarent afin que les auteurs soient punis et traduits devant la justice.