Claudine Niyokwizera n’est plus, tué par son mari. Ce dernier vient d’être condamné par le Tribunal de grande instance de Cibitoke à 7 ans de prison mais le ministère public a interjeté appel. Les défenseurs des droits de l’homme demandent aussi une sanction plus sévère.
Le drame s’est passé dans la nuit du 26 au 27 mars sur la colline Cunyu, commune Buganda de la province de Cibitoke. Claudine Niyokwizera, qui venait d’avoir son premier enfant il y a deux semaine a reçu un coup de pied mortel de son mari, Gad Hatungimana, qui entretient en concubinage une deuxième femme à Cunyu même.
La cause ? Les voisins du couple signalent que tout part d’une somme que la victime a reçu après la vente de maniocs chez ses parents : "Claudine, qui venait d’avoir 80.000Fbu, a utilisé 50.000 Fbu pour s’acheter des vêtements, avant de donner le reste à son mari."
Quelques temps après, Gad revient à la maison dans un état d’ébriété total pour demander encore de l’argent à sa femme : "Celle-ci lui calmement rappelé que tout l’argent avait été utilisé, rappelant d’ailleurs que les 30.000Fbu qu’elle lui avait donné venaient de se consumer dans un cabaret d’à côté." Colère noire de l’époux, qui s’élance pour un coup de pied dans le ventre de sa femme, mère depuis deux semaines. Elle succombera immédiatement.
Siégeant toute affaire cessante pour statuer sur ce cas de flagrance, la Cour composée par les juges du Tribunal de grande instance de Cibitoke a prononcé une peine de 7 ans de réclusion criminelle à l’endroit de Gad Hatungimana, accusé de crime avec préméditation. Toutefois, le ministère public qui avait requis au départ une peine de 20 ans de réclusion a fait recours du jugement rendu.
Toujours dans le chapitre des violences conjugales, on notera que Christine Nyambere, de la colline Kibaya I, commune Bukinanyana de la même province a été brûlée par son mari, Lazare Ndikumana, ce 2 mars, en recevant en plein visage de l’eau bouillante.