Le site abrite pour le moment les rescapés des éboulements de terrain de Nyempundu de la fin 2019. Les maisons qui y sont érigées présentent partout des fissures et risquent de s’écrouler. Un cri d’alarme est lancé pour éviter des dégâts. L’administration est au courant de cette situation.
Au moins 250 maisons construites grâce à l’appui du PNUD sont érigées sur le site de Gisheke, colline et zone Nyamakarabo de la commune Mugina dans la province de Cibitoke.
Le site a accueilli les rescapés des catastrophes naturelles qui avaient endeuillé les familles de la colline Nyempundu de la même commune ayant causé une quarantaine de morts. Les maisons sont construites en matériaux non durables et le risque d’écroulement total n’est pas à exclure. « Les murs sont faits de roseaux avec une petite dose de ciment », s’indigne avec colère l’un des habitants de ce site. D’après une source locale, toutes ces maisons, à moins de deux ans après leur construction, suscitent des interrogations sur la façon dont elles ont été érigées.
Des trous donnant accès facile à l’eau de pluie s’observent partout sur ces maisons. « Notre santé, comme l’indique une jeune maman de 5 enfants, est en danger et les enfants sont confrontés au froid quotidien. Ils risquent d’être victimes des maladies pulmonaires ».
Le chef de ce site, qui s’est exprimé à visage découvert, ne cache pas ses inquiétudes. D’après lui, il reste encore 750 maisons à construire pour totaliser 1 000 maisons dont l’attente de concrétisation des promesses est devenue longue. Plus d’espoir, poursuit-il, d’avoir des maisons en dur au moment où mêmes les 250 déjà construites risquent toutes de s’effondrer.
Les mêmes lamentations s’observent du côté des habitants ayant prêté volontiers les parcelles qui abritent pour le moment les ménages sinistrés.
Une source locale dit qu’il était obligatoirement prévu de construire des maisons pour ces habitants qui ont octroyé leurs terrains pour abriter temporairement les populations victimes de ces catastrophes naturelles. « A notre grande surprise, une grande partie des personnes ne font pas partie des listes des bénéficiaires », déplore un homme ayant volontairement prêté un terrain de 15 ares.
Contacté à ce sujet, l’administration communale reconnaît que l’entreprise qui avait gagné le marché n’a pas respecté les procédures du contrat. Cette autorité promet de suivre de près cette question pour éviter d’autres manquements dans le futur.