Mardi 05 novembre 2024

Politique

Cibitoke : les personnes en âge avancé, à la mort !

27/07/2016 2

14 viennent d’être tuées en moins de deux mois. Des tracts appelant à les tuer circulent dans toutes les communes de cette province. Cette situation liée aux conflits fonciers inquiète la population.

La population devant le domicile du couple asassiné
La population devant le domicile du couple asassiné

Jacques Bigirumwami, 80 ans, et sa femme Chantal Nduwimana, 60 ans ne sont plus depuis ce mardi 18 juillet. Ce couple, le plus récent de la série, de la colline Rubirizi, commune Mugina a été sauvagement assassiné. Suite aux tracts, d’autres personnes âgées ont fui leurs domiciles par crainte d’être tuées. Elles sont des collines Rugendo, Muyange, Rubirizi, Gitebe, Rugajo, Nyamakarabo et Gitumba dans la commune de Mugina.

Selon les sources contactées dans cette commune Mugina, cette situation est principalement liée aux conflits fonciers. « Ces tracts sont écrits par des personnes ou des familles ayant des dossiers pénaux, surtout liés aux conflits fonciers. Ils ont l’intention de s’accaparer des terres d’autrui en passant par la tuerie », précisent les habitants de la colline Rugajo en colère.

Les victimes confirment cette information et demandent une protection des autorités locales et les forces de l’ordre.

Malaise chez les activistes de la société civile

Ils déplorent ce comportement. C’est notamment les associations locales en charge de la protection et la défense des personnes en âge avancé dans cette province. Ils signalent en outre que ces tueries sont devenues monnaie courante dans toutes les communes de la province de Cibitoke.

Selon eux, 14 personnes en âge avancé viennent d’être assassinées en moins de 2 mois seulement dans de telles circonstances : 6 dans la commune de Mugina, 3 à Buganda, 3 à Rugombo, 1 à Bukinanyana et une autre dans la commune de Murwi. Ils demandent des enquêtes approfondies sur les gens qui écrivent ces tracts.

Les autorités administratives se disent très préoccupées de cette situation. Cependant, elles demandent à ces vieillards de ne plus quitter leurs domiciles. Elles appellent aussi la population de travailler de concert avec les autorités locales afin de mettre fin à cette barbarie.

Forum des lecteurs d'Iwacu

2 réactions
  1. Aferky

    Dire que la population locale peut s’organiser, alors que le pouvoir centrale est desorganiser c’est pas facile. La plus part des burundais sont entre d’apprendre a s’entretuer a l’aide du pouvoir de bujumbura. Peter et ses collaborateurs se retrouveront dans une situation totalement impossible a gerer.

  2. Karimzanzira

    Des personnes agees assassinees, quelle terre! Pourtant, l’administration qui est preoccupee…(l’est-elle reellement??), demandes tres simplement, a celles qui sont parvenues de s’enfuir de retourner chez elles. Ne devrait-elle pas proteger ces fuyards? Ne fallait-il pas d’abord faire tout pour arreter ces criminels qui ont deja tue 14 personnes agees avant tout????? Les conflits fonciers sont devenus un pretexte pour toute tuerie. Est-ce que ces conflits fonciers opposent des vieillards aux plus jeunes seulement? Les plus agees tuees, est-ce que leurs enfants ne vont pas defendre la propriete en question? Difficile d’etre convaincu, et puis la violence observee dans ces litiges n’a rien d’ages dans d’autres provinces.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Enrôlement des électeurs. Entre fatalisme et pessimisme

Alea jacta, les dés sont jetés. La période d’enrôlement qui avait officiellement commencé le 22 octobre a pris fin ce 31 octobre. Se faire enrôler est un devoir hautement civique et citoyen en vue de reconduire ou renouveler la classe (…)

Online Users

Total 2 548 users online