62 personnes sont atteintes par le choléra au chef-lieu de la commune Rugombo, depuis le 18 septembre. Les défenseurs des droits humains, en collaboration avec les services sanitaires, appellent l’administration à renforcer des réunions de sensibilisation.
Au centre de sante de Rugombo, à une dizaine de km du chef-lieu de la province Cibitoke, les uns sont allongés sur les lits munis de sérums, les autres couverts de draps. Ils sont tous atteints du cholera, affirme un infirmier de cette structure sanitaire.
Pour lui, cette maladie sévit, depuis le 18 septembre, au chef lieu de la commune Rugombo. Les personnes les plus affectées sont celles qui vivent dans le secteur Mparambo, suite au manque d’eau potable.
Les robinets d’eau potable de ce centre urbain sont défectueux, depuis longtemps. Les habitants de cette localité indiquent qu’ils doivent aller chercher de l’eau potable à dix kilomètres du chef-lieu de la commune Rugombo. Un bidon de 20l d’eau s’achète à un prix variant entre 500 et 700 Fbu, ont signalé ces derniers.
Ceux qui n’ont pas cette somme d’argent, ajoutent ces habitants, boivent de l’eau sale puisée dans la rivière Nyakagunda, ce qui engendre la propagation et la contamination de cette maladie.
Selon les chargés des services sanitaires et les défenseurs des droits humains, le cholera est causé par cette eau sale. Ils demandent à l’administration communale d’envisager des mesures à l’endroit des ménages qui ne disposent pas de lieux d’aisance.
« Des sensibilisations ont déjà commencé », assure le chef de district sanitaire à Cibitoke. En collaboration avec la Croix-Rouge, cette autorité précise qu’ils ont lancé une campagne de pulvérisation dans tous les ménages qui se trouvent au chef-lieu de la commune pour se prémunir contre cette maladie. L’administrateur communal prévoit des réunions de sensibilisation à cette maladie à l’endroit de la population. Pour les ménages qui ne disposent pas de lieux d’aisance, ce responsable envisage des sanctions sévères.