Depuis deux mois, la précarité alimentaire règne dans le site Kamakara en commune Rugombo. 39 familles ont jugé bon de plier bagage pour fuir cette situation. L’administration se dit préoccupée et appelle l’intervention des bienfaiteurs.
Situé à moins de 6 km du chef-lieu de la commune Rugombo, en province Cibitoke, le site de Kamakara héberge actuellement 353 familles, c’est environ 1.459 bouches à nourrir.
D’après un octogénaire rencontré sur place, une grande partie de ces sinistrés habitant dans ce site est composée des déplacés de guerre, de rapatriés, de démobilisés et des Batwa.
Cette population aujourd’hui en détresse affirme ne pas avoir aucune assistance. «En moins de deux mois 39 ménages, c’est environ 169 personnes, sont déjà partis pour la République démocratique du Congo craignant pour leur vie suite à la disette», se lamente Emmanuel Nzobonimpa, responsable de ce site de Kamakara.
Selon lui, suite à cette précarité alimentaire, le nombre des départs risque d’augmenter si rien n’est fait. «Pour le moment, certains habitants du site commencent à vendre les tôles de leurs maisons pour s’acheter de quoi se mettre sous la dent», constate amèrement un sinistré vivant dans ce site.
La plupart des enfants ont abandonné l’école comme l’indique un sexagénaire rentré de la Tanzanie vers la fin des années 2000. « Un enfant qui dort le ventre vide ne peut pas aller à l’école le lendemain. »
SOS
Les informations collectées sur place montrent que les habitants de ce site se trouvent dans une situation d’extrême précarité. Les défenseurs des droits de l’Homme rencontrés appellent toutes les âmes charitables à venir en aide à cette population sinistrée.
«On ne peut pas parler de dignité à l’égard de ces habitants au moment où même le strict minimum de vie n’est pas respecté». Pour ces défenseurs des droits de l’Homme, le droit à l’alimentation et à l’éducation est universel pour toute personne
Même son de cloche du côté de l’administration communale de Rugombo, Firmin Habumuremyi, conseiller technique chargé des affaires sociales et administratives reconnaît que ces populations vivent dans des conditions déplorables. Il indique cependant que la commune n’a pas de moyens pour venir en aide à ces sinistrés. Cet administratif appelle les bienfaiteurs à voler au secours de cette population frappée par la disette.
Hélas !!! J’ai eu la chance de visiter ce beau pays en 2011. Avec tous ces jeunes si courageux .Je vous souhaite du courage que le Dieu tout puissant vous garde. Je suis avec vous de tout mon coeur
Déjà circulent des posters du Président, tout sourire, tenant en ses mains une petite pancarte avec des slogans « Turabararitse muterere Amatora 2020… » et des coordonnées bancaires bien mises en évidence. Pourquoi ne pourrions-nous pas faire de même pour mobiliser les aides aux plus nécessiteux ?
La priorite ici n’a jamais ete « le bonheur des demunis »…..Oui, les fonds seront collectes (de gre ou par force???) pour l’election mais pas pour aider nos compatriotes!
Oh Seigneur, que le message arrive aux oreilles du père de la nation pour une intervention rapide. Comme tout va bien ailleurs, que le reste de la population aide ces pauvres gens.
famine,terreur,desespoir voila le resultat du mandat de trop.
on etait deja le pays le pauvre au monde,pourtant il en reste pour applaudir et demander un quatrieme mandat.
L’afrique qui organise son propre malheur
Pauvre de nous
@umnyobe257
On était déjà le pays plus pauvre au monde, et les aides qu’on reçoit depuis l’indépendance ont servi à quoi avant qu’il y est ce mandat de trop?
@Béata : avant, le Burundi était un pays pauvre. Aujourd’hui, c’est un pays sinistré. See the difference ?