La population ne manifeste plus dengouement pour le coton. Des mesures incitatives tardent à venir. La Compagnie de gérance du coton, Cogerco, tranquillise sans toutefois convaincre.
Lespace occupé par la culture de coton dans la plaine de lImbo samenuise. Pour cause, daprès les informations reçues dans la commune de Rugombo, région de culture par excellence du coton, les habitants ne sont pas actuellement motivés pour cette culture peu rentable et qui napporte pas de largent proportionnellement aux moyens investis. « Par exemple un kilogramme de coton se vend à 700 francs burundais. Par hectare, on narrive pas à avoir 500 mille francs alors que le capital investi dépasse largement », précise un cultivateur qui est sur le point dabandonner cette culture.
La seule raison qui poussait certains habitants à sadonner à cette culture se limitait à quelques avantages accordés. « On nous accordait par exemple gratuitement des périmètres à cultiver et où on pouvait associer dautres cultures comme le maïs, le haricot. Là, aussi la perte reste grande car il nous est difficile davoir accès aux intrants agricoles et des produits phytosanitaires pour une culture qui occupe le sol pendant 6 mois », soutient un paysan de Buganda.
Plus grave, daprès un octogénaire du centre Cibitoke largent issu de la vente de la récolte est obtenu plusieurs mois après la livraison du produit, ce qui les décourage.
Les agriculteurs rencontrés dans les communes Rugombo et Buganda ont clairement signifié quils ne voient plus lintérêt de cultiver le coton à côté dautres cultures qui rapportent à la fois beaucoup dargent et moins exigeantes au niveau du semis et de lentretien jusquà la vente.
La Cogerco à la défense
Diverses sources concordantes admettent la baisse de la productivité du coton suivi par le découragement des paysans à légard de cette culture.
Toutefois, les responsables de la Cogerco avancent dautres raisons. Le responsable de cette entreprise à Cibitoke parle plutôt de la sécheresse prolongée à lorigine de la baisse de la production. A la question de savoir si cette compagnie envisage de revoir à la hausse le prix par kilo, Mathieu Bidahana indique que le prix est fixé suivant les cours mondiaux.
Pour lui, les agriculteurs devraient plutôt continuer à pratiquer la culture industrielle qui rapporte aussi des devises pour le pays tout en espérant un lendemain meilleur.
Les devises none zironke aharimye b itabi?
Ba muraba ivyo mw ishura.
Ivyo wumva ari inyishu woha umurumyi?
Nagomba kuvuga ipampa au lieu de itabi