Les contribuables se disent mécontents des taxes qui ont été revues à la hausse sans avoir été avertis. L’administration communale reconnaît la situation, mais leur demande de s’acquitter de ces taxes.
Arrivé au chef-lieu de la commune Rugombo province Cibitoke, on voit la police, certains jeunes affiliés au parti au pouvoir ainsi que les percepteurs d’impôts se promener avec des quittances dans les mains en demandant à tout contribuable de payer les taxes. Ce phénomène jugé étrange par les commerçants et les taxi-vélos de la commune Rugombo inquiète.
« Les taxes ont été doublées avant que l’année ne prenne fin », se lamente Japhet Ngenzebuhoro, un propriétaire d’une boutique qui dit avoir payé vingt mille francs burundais au lieu de dix mille. D’autres commerçants contactés témoignent de la même situation. Ils se disent étonnés de cette situation et pensent que ces percepteurs d’impôts volent leur argent.
« Chaque commune a sa façon de s’organiser pour le développement »
Selon eux, avant de prendre des mesures, les autorités communales procédaient à des réunions avec les commerçants. Ces derniers indiquent qu’ils sont contraints de payer ces taxes pour ne pas manquer de places au marché moderne qui a été inauguré par le président de la République il y a deux mois au chef-lieu de cette commune.
Ils reprochent à ces percepteurs d’impôts de les avoir menacés en leur disant que celui qui ne veut pas payer ces taxes n’aura pas de place.
Félix Kubwayo, un des taxis-vélos indique que cela se manifeste au moment où la situation économique n’est pas bonne et demande à la commune de revoir cette décision.
C’est du moins la déclaration de l’administrateur de la commune Rugombo qui signale que les taxes ont été revues à la hausse pour le bien de la commune. Il demande aux contribuables de payer plutôt ces taxes.
Béatrice Kaderi, administrateur de cette commune, dément l’information qui indique que les commerçants qui ne veulent pas payer les taxes n’auront pas de place au marché moderne de Rugombo. Elle indique que les commerçants qui souhaitent des places doivent remplir les conditions requises demandées par le conseil communal.