Elles vivent dans des conditions extrêmement déplorables et demandent à l’Etat de leur venir en aide.
Le site de Karurama III est situé à moins de 50 mètres de la rivière Rusizi. La grande partie de gens proviennent de localité de Gatoki, frontalière avec la R D Congo à 10 kilomètres du chef-lieu de la commune Rugombo province de Cibitoke.
Certains déplacés contactés sur place précisent avoir vécu dans ce site, il y a trois ans sans aucune assistance alimentaire et sociale.
« Ces rapatriés refoulés par force de la Tanzanie en 2013 vivent pour le moment dans les maisons qui ont été construites par l’organisation humanitaire ZOA », déclarent des sources sur place.
D’après les déplacés qui craignent pour leur avenir, cette situation a été aggravée par l’installation de nouveaux rapatriés depuis trois semaines dans le même endroit. Selon Patrice Senkandagiye, le chef de ce site, ces 15 familles viennent s’ajouter à 144 d’autres ménages vivant dans ce site nécessitant également une assistance socio-alimentaire.
Des terres cultivables sont exigées
C’est du moins la déclaration émise par ces familles en détresse. D’après ces familles, leurs enfants sont déscolarisés suite à la pauvreté. Pour gagner son pain quotidien, certaines familles ont jugé bon de déambuler aux chefs-lieux des communes de la province Cibitoke.
Des femmes en âge avancé ont préféré la mendicité avec leurs enfants et passent toute la journée en errant dans différents coins de la commune pour chercher quoi manger. Elles disent, toutefois, que la tâche n’est pas facile, car elles subissent souvent des violences physiques.
Cette population sinistrée demande au gouvernement de lui distribuer des terres cultivables pour qu’elle puisse les exploiter et gagner la vie.
Le gouverneur de la province de Cibitoke se dit très préoccupé des lamentations de ces rapatriés. Joseph Iteriteka met en avant l’exiguïté des terres cultivables. Il demande néanmoins à cette population de faire preuve de patience en attendant le soutien provenant du ministère de la Solidarité nationale.
Les défenseurs des droits de l’homme appellent les âmes charitables à venir en aide à cette catégorie de population. L’un d’eux fait savoir qu’on ne peut pas parler de dignité à l’égard de ces habitants au moment où même le strict minimum de vie n’est pas respecté.