Il s’observe une hausse généralisée des denrées alimentaires et d’autres produits sur tous les marchés. La faible production agricole, les frontières fermées, la spéculation et la montée du carburant sont à la base.
Au niveau des centres de négoce de Rugombo, Mugina et Buganda, les prix d’un kilo de riz et de haricot sont passés de 1800 Fbu à 2600 Fbu.
Même chose pour d’autres produits tels que les pommes de terre et le maïs dans les communes de Mabayi, Bukinanyana et Murwi où les prix sont passés respectivement de 600 Fbu le kilo à 1200 Fbu et de 700 Fbu le kilo à 1700 Fbu. Même les prix des produits Brarudi ont sensiblement grimpé. Selon une source administrative, la bouteille de Primus s’achète actuellement à 1700 Fbu, Amstel blonde à 2500 Fbu et Amstel bock à 2000 Fbu. Les raisons à l’origine de cette montée vertigineuse des prix sont diverses. Ce qui choque la plupart des habitants de Cibitoke, c’est la hausse du sac de 50 kg du ciment Buceco pourtant, produit localement. « Le prix d’un sac est officiellement fixé à 24 500 Fbu mais c’est à peine qu’on puisse l’avoir même à 30 000 Fbu », constate un fonctionnaire du centre Cibitoke qui dispose d’un chantier de maison, premier logement.
Plusieurs facteurs expliquent le phénomène
Comme le précise un agronome, la faible production agricole suite à la sècheresse liée au manque de pluie à travers la quasi-totalité des communes de cette province est à la base de la flambée de prix de la plupart de ces produits. Bien plus, d’après un commerçant rencontré sur place, la montée du prix du carburant impose des ajustements qui engendrent nécessairement la hausse des prix. « Toutefois, il n’est pas à exclure le mauvais comportement de certains commerçants qui s’adonnent à la spéculation en cas de pénurie du carburant ».
Face à cette montée vertigineuse de presque tous les produits de première nécessité, la population demande l’intervention des pouvoirs publics pour alléger sa souffrance. « Il est grand temps que le gouvernement prenne des mesures adéquates pour mettre fin à la spéculation de certains commerçants et partant encourager la baisse des prix ainsi que la circulation des biens et des personnes », insiste un habitant de Buganda.
Interrogé à ce propos, un des administratifs qui a requis l’anonymat n’arrive pas à fournir d’explication concrète. Il pointe tout de même le doigt sur la fermeture des frontières depuis plusieurs années qui ne favorise pas la circulation des biens et des personnes.