Selon la légende, sur la route nationale n° 5 à 7 km du chef lieu de la province Cibitoke vers Rugombo, un habitant creusait des latrines quand soudainement l’eau a jailli, se répandant jusqu’à former un lac : Dogodogo …
<doc3813|left> Les tilapias (ibijori), umurandira (des poissons qui ont une forme de serpent), ubununge, … y vivent. D’après Oswald Badari, 66 ans, l’espace occupé actuellement par le lac était habité auparavant. Il y avait des maisons et des champs de maïs, de manioc, des bananeraies, etc.
Un jour, raconte-t-il, un homme dont il ne se rappelle pas le nom a creusé des toilettes dans sa propriété. A presque 2 m de profondeur, Oswald Badari indique que l’eau a commencé à jaillir en petite quantité. Au fur du temps, continue-t-il, l’eau est devenue très abondante et la population a été obligée de vider le lieu.
Ce vieil homme de Rugombo souligne que le nom de « Dogodogo » a été forgé par les congolais. Ce qui peut signifier selon lui, « {bukebuke} », petit-à-petit. Ces Congolais faisaient allusion précise-t-il, au fait que l’eau a jailli petit à petit jusqu’à envahir un espace important.
Du poisson qu’on mange et qu’on vend
D’après les pêcheurs trouvés aux bords de ce petit lac, Dogodogo est très utile pour la population environnante. Sans décliner son identité, un pêcheur indique qu’en plus des poissons qu’il transporte à la maison pour nourrir sa famille, il vend le reste et gagne en moyenne 10.000 Fbu par jour.
Les clients abordés signalent qu’ils n’ont pas besoin de se rendre à Bujumbura pour manger du poisson. Cependant, les pêcheurs soulignent que les clients sont de plus en plus nombreux alors que la production n’est pas conséquente. Cela est dû au fait que ce petit lac n’est pas entretenu.