Cibitoke : deux voleurs abattus à bout portant à Buganda

Les forces de l’ordre ont tué des voleurs qui venaient de vandaliser un ménage. La population locale demande que des enquêtes soient menées pour démanteler le réseau de bandits qui sévit dans la province. 

Un bain de sang était visible, ce matin du 2 avril à la transversale 1 dans la localité de Ruhagarika, en commune Buganda à 6 km du chef-lieu de la province Cibitoke.

D’après un témoin oculaire rencontré sur place, les policiers ont tiré plusieurs coup de feu sur Denis Niyokwizera alias Dani et une autre personne, dont l’identité reste toujours inconnue vers 5 h du matin.

Selon des sources policières et administratives, ces deux individus ont été tués, alors qu’ils tentaient de fuir après avoir volé une somme de plus de 500 mille Fbu, dans la nuit du 1er au 2 avril, dans un ménage d’un commerçant d’or du nom de Jean de Dieu Nibizi, situé tout près du chef-lieu de la province. « Ces bandits ont tiré en l’air pour intimider avant de voler », précisent-elles.

Toujours selon les mêmes sources, ces deux malfaiteurs en possession d’une arme de type kalachnikov portant le numéro DS 2175 ont échangé plusieurs coup de feu avec des policiers avant d’être tués par ces derniers. « Ces voleurs étaient connus pour avoir à maintes reprises volé dans différents ménages du centre urbain Cibitoke. »
Toutefois, une certaine opinion fait savoir que ces personnes seraient venues à bord d’un véhicule et auraient été sauvagement assassinés à cet endroit. « Des mobiles cachés peuvent cacher certaines réalités qui ne sont pas à exclure », insiste une jeune maman rencontrée sur le lieu du drame, qui été partie très tôt dans la matinée pour les activités champêtres.

Une zone d’ombre

Les habitants du chef-lieu de la province Cibitoke apprécient le travail accompli par les forces de l’ordre, mais restent sur leur soif quant à l’identité de cette bande de voleurs qui sèment la terreur dans cette localité. « Si on pouvait les arrêter, des enquêtes seraient faciles pour connaître le réseau de ces criminels », précise un octogénaire rencontré sur place.

Une autre personne, qui a requis l’anonymat, n’exclut pas une complicité entre ces voleurs et certaines personnes. « Nécessairement si ces personnes étaient en vie, la justice aurait fait la lumière sur les différents cas de vol enregistrés ces derniers jours », renchérit-elle sous un soleil de plomb.

Signalons que les deux bandits tués venaient d’être libérés de la prison centrale de Mpimba par la mesure de la grâce présidentielle.