De fortes pluies torrentielles mêlées de grêle et un vent violent ont emporté la toiture de deux écoles primaires au centre urbain de la province de Cibitoke. Parents, enseignants et écoliers ne savent pas à quel saint se vouer. <doc1904|left>A l’arrivée, on est accueilli par la désolation qui se lit sur les visages des écoliers et des enseignants. « Nous maquons de classes où les enfants peuvent suivre les leçons à cause des pluies qui ont emporté la toiture de notre école », lance P.Claver Kavuyimbo, maître responsable à l’école primaire de Cibitoke. Pour le moment, poursuit cet éducateur, les enfants n’étudient pas et « nous aurons des difficultés de terminer le programme de l’année. « Le matériel didactique constitué en grande partie de livres et de bancs-pupitres a été sérieusement endommagé par ces pluies torrentielles », ajoute-il avec un air inquiet. Situées à deux cents mètres du chef-lieu de la province Cibitoke, 15 classes des écoles primaires de Cibitoke et de Mukingiro, de 1700 écoliers et 40 enseignants ont été littéralement détruites par un vent violent, le 22 octobre vers 14h. La désolation est totale Certains écoliers suivent les cours assis sur des pierres, sous les arbres. C’est le cas des enfants de la 1ère année. Quant aux écoliers des classes de 4ème, 5ème et 6ème, ils passent leur temps à chanter et à jouer au moment où certains d’entre eux ne viennent plus à l’école. « La foudre risque de nous frapper. Assis sous un arbre, les enfants ne peuvent pas bien assimiler la matière dispensée », s’insurge Agathe Nsabimana, enseignante de la 1ère année. « Ces derniers jours, nous assistons, à un taux d’absences très élevé », remarque-t- elle. « Les enfants préfèrent rester chez eux au lieu de venir étudier dans de telles conditions », informe-t-elle. Elle illustre ses propos : « De soixante dix-enfants, seuls vingt-neuf répondent viennent étudier. » La désolation est totale. Chez les parents et les élèves. « Mon souhait le plus ardent, c’est d’investir dans l’éducation. Je me demande quand mes enfants pourront reprendre les études comme à l’accoutumée », lâche avec colère, Adéline Inamahoro, mère de deux enfants fréquentant l’école primaire de Mukingiro. Selon des sources sur place, une somme de 7 mille Fbu par élève est demandée pour réhabiliter les salles endommagées. « Il m’est impossible de trouver un tel montant », renchérit-elle. Ella Nininahazwe de l’école primaire de Mukingiro s’inquiète quant à son avenir : « Ma famille n’a pas de moyens pour m’acheter les cahiers endommagés par ces pluies. Je risque d’abandonner l’école. » Selon les informations recueillies sur place, des correspondances ont été adressées au gouvernement pour demander une assistance en tôles et en matériel didactique. « Où allons nous trouver les salles de classe nécessaires dans l’immédiat pour remplacer celles détruites par le vent violent », s’interroge Célestin Havyarimana, directeur communal de l’enseignement (DCE). D’après le DCE, les activités scolaires risquent de connaître un grand retard et le taux de réussite va baisser sensiblement. Les assurances de l’administration provinciale Selon le gouverneur de la province de Cibitoke, Anselme Nsabimana, ce qui s’est passé est désolant. Toutefois, d’après lui, la Coopération Technique Belge (CTB) a promis de réhabiliter les infrastructures publiques endommagées, dont ces écoles et l’hôpital de Cibitoke. Il affirme également que même le ministère de la Solidarité Nationale, des Droits de la Personne Humaine et du Genre a été contacté. Il demande aux bienfaiteurs d’apporter son assistance pour que les activités reprennent dans les établissements scolaires et sanitaires détruits.