Le prix du kilo du coton est en hausse de 20% pour cette saison culturale. Ce qui ne déplaît pas aux cotonculteurs, de moins en moins nombreux à s’intéresser à cette culture.
A la transversale 4 de la commune de Rugombo à 5 km du chef-lieu de la province Cibitoke, les cotonculteurs sont heureux. Ils reviennent de la vente à la pesée de leurs récoltes, et Bernard Niyongabo est tout sourires : « Le prix du kilo du coton a connu une hausse de 100Fbu, à 500 Fbu », précise-il avec fierté.
D’autant plus que les procédures de vente ont été remarquablement améliorées : « Une période de 2 mois séparait la période de vente et celle de paiement par la Compagnie de Gérance du Coton (Cogerco) », témoigne Mathilde Ntahimpera. « Pour cette année, le matin j’étais à la station de vente, et deux heures après, je rentre avec l’argent », indique cette cultivatrice de coton depuis plus de 20 ans.
Mais même s’il y a de l’enthousiasme avec la saison 2013, le coton est une culture de moins en moins prisée. Selon les cultivateurs rencontrés à Rugombo, « la somme récoltée après la vente était de loin inférieure aux dépenses », se désolent deux habitants de Mbaza : « Certains cotonculteurs qui avaient résisté profitaient des terrains attribués gratuitement par la Cogerco pour planter d’autres cultures comme le haricot et le maïs à côté du coton. »
Du côté de la Cogerco, les responsables appellent la population à continuer à cultiver le coton, « qui apporte autant des revenus aux ménages que des devises au pays. »
Il faut encourager au travail en rémunérant à la hauteur du travail accompli.