Deux familles résidant en commune Buganda vivent la peur panique après que des hommes en uniforme de police enlèvent les leurs et les conduisent à un endroit qui n’a pas encore été identifié jusqu’à présent. La justice et l’administration disent avoir ouvert les enquêtes.
A la transversale 2 Gasenyi Rurale de la commune Buganda province Cibitoke à moins de 100 mètres de la RN 5 vivent deux familles où la peur et l’anxiété se lisent sur leurs visages. C’est après l’enlèvement de Seth Gabriel Butoyi âgé de 30 ans, un entrepreneur qui avait créé une école maternelle et fondamentale privée dénommée « Lumière de Développement » et Isaïe Ndayahundwa âgé de plus de 70 ans père de 6 enfants, vivant de l’agriculture.
Ces familles expliquent que le 18 janvier, elles ont vu des hommes en uniforme de police entrer dans leurs maisons vers 20 heures et ont arrêté Butoyi et Ndayahundwa. Ils les ont embarqués dans un véhicule aux vitres teintées et conduits dans un endroit non encore connu. Au lendemain de cette journée, ces familles disent avoir parcouru dans tous les cachots des communes de la province pour voir où ces deux personnes ont été emmenées, mais en vain.
L’administration tranquillise
La famille de Butoyi ne voit pas comment elle va vivre car il en était le pilier et ses parents atteints de diabète étaient pris en charge par leur fils. Du côté de l’école, les collègues ne voient pas non plus le sort de cette école en l’absence de Butoyi car c’est lui qui en était responsable.
Ces familles disent avoir signalé ce cas à l’administration, au parquet de Cibitoke et au commissariat de police communale.
Emmanuel Bigirimana, administrateur communal de Buganda ainsi que le procureur de la République dans la province de Cibitoke disent avoir été informés de ces arrestations mais affirment ne pas connaître le lieu où ils ont été emmenés et les délits qu’ils auraient commis. Ces autorités calment ces familles et les assurent avoir ouvert les enquêtes.
Les voisins et les familles de ces disparus pensent qu’ils seraient victimes de conflits liés à la haine et à la jalousie. D’autres disent que ces enlèvements auraient des mobiles politiques derrière. Les défenseurs des droits humains à Cibitoke décrient ce comportement et demandent que ces deux familles soient accompagnées dans les enquêtes.