C’est ce vendredi 20 juin, vers 12 heures, que 105 kg de cannabis saisis par la police dans la commune de Buganda ont été brûlés à Karurama à plus au moins 2 km du chef-lieu de la province de Cibitoke.
D’après une source policière, ces stupéfiants proviennent de la RDC. « La frontière de la Rusizi est poreuse. Le trafic des biens et des personnes n’est pas contrôlé », déplore-t-il sous un soleil de plomb.
La même source note une recrudescence de ce genre de commerce. « Il y a trois mois, la même opération avait été effectuée. A cette période, 350 kg de chanvre et plus de 5000 litres de « Kanyanga » (boisson prohibée) avaient été saisis et brûlés », précise-t-elle.
Des administratifs et policiers dans le collimateur de la population
Selon les témoignages recueillis sur place, les habitants de Buganda pointent du doigt quelques administratifs et agents de l’ordre dans le commerce des stupéfiants. « Certains policiers et administratifs à la base investissent dans ce genre de commerce. Ce dernier s’effectue au vu et au su de tout le monde », indique avec colère un octogénaire rencontré au chef-lieu de cette commune. Celle-ci bat le triste record dans le trafic des produits stupéfiants dans la province de Cibitoke.
Interrogé à ce sujet, le commissaire de police à Cibitoke OPP1 Eugène Bizindavyi met en garde tout policier qui serait en connivence avec les trafiquants de drogue. « Des mesures contraignantes seront prises à l’endroit de tout contrevenants », menace-t-il.
Toutefois, la population salue l’action de la police et demande d’étendre ce genre d’opération à travers d’autres communes de la province pour décourager ce genre de commerce.