Les malades avec insuffisance rénale chronique(IRC) sous dialyse au Centre Hospitalo-universitaire de Kamenge ne savent plus où donner de la tête. C’est suite à une panne technique des deux machines d’hémodialyse. L’unité de dialyse a momentanément fermé.
« Si rien n’est fait dans les plus brefs délais. Nous ne pouvons que commencer à préparer l’enterrement des nôtres ». C’est le cri de désespoir de quelques familles interrogées dont leurs se font dialyser au CHUK.
Depuis que les responsables de cette unité leur ont font savoir que les deux seules machines hémodialyse sont tombées en panne, elles se disent désemparées.
En témoigne, Patrick. Sa maman, devant au moins deux fois par semaine être dialysée (traitement de suppléance de l’insuffisance rénale chronique (IRC)), depuis qu’est survenue la panne, il ne cache qu’il commence à s’avouer vaincu.
Pour cause : le coût exorbitant des séances de dialyse. « A défaut d’avoir une place dans les hôpitaux publics, nous n’avions pas de choix autre que de se rabattre sur les hôpitaux privés ».
A 300 mille BIF, une séance de dialyse à Kira Hospital, il confie que la situation devient intenable. « Certes, pour le moment, on se serre les coudes pour avoir de telles sommes d’argent. Mais, je dois reconnaître que sous peu, nous risquons d’être dans l’incapacité ». Aussitôt de lâcher dépité : « Imaginez ce qu’il en est pour les plus démunis ».
Face à l’urgence de la situation, il implore les responsables de ce centre hospitalo-universitaire de faire feu de tout bois pour que les machines soient de nouveau fonctionnelles.
Dr Léonard Bivahagumye, directeur des soins au CHUK , assure que sous peu une réponse afférente sera trouvée. «En attendant, nous avons introduit une demande formelle au niveau du ministère de tutelle pour qu’il nous aide à référer nos patients ».
Et d’après des sources dignes de foi, actuellement dans tout le pays, seules 17 machines de dialyse sont fonctionnelles.
« En panne »… Pour une machine, cela peut vouloir dire beaucoup de choses : usure, pièces de rechange abîmées ou manquantes, manque de produits de maintenancce (nettoyage, lubrification, etc.), manque de matériel et accessoires de fonctionnement (réactifs, carburants et autres équipements et produits indispensables au fonctionnement de la machine)… Il ne faut pas non plus oublier les problèmes causés par l’environnement : température, humidité, etc.
La majorité des problèmes peuvent être évités au départ lors des négociations des contrats d’achat/vente, si on prend soin d’y inclure des clauses de maintenance et d’entretien. Mais cela n’est possible que si on traite directement avec le fabricant de la machine, qu’elle soit achetée neuve ou d’occaion, et non en passant par des intermédiaires non approuvés par le fabricant. Le plus souvent, le fabricant s’assure lui-même d’avoir un ou des techniciens-représentants sur place ou dans la région, dépendamment de la taille et/ou de l’importance du client ou de sa clientèle dans la région.
Le reste des problèmes relève du manque de planification, de logistique et approvisionnement.
Dans tous les cas, il vaut mieux prévenir que guérir. On ne devrait pas avoir à attendre trop longtemps pour faire réparer ou remplacer une machine en panne. Surtout quand des vies sont en danger.
Merci pour l’article… Pourriez-vous allez un peu plus loin dans votre enquête?
Tanganyika Care Polyclinic a egalement 6 machines qui commencent a fonctionner en about 2021. Venez decouvrir votre hopital.
Merci Ndikumana, c’est en nous disant la vérité que nous corrigerons nos erreurs pour avancer. Considérer ceux qui nous disent la vérité comme des ennemis nous fait stagner si non reculer.
Il est normal qu’une machine tombe en panne. Ce que je ne comprends pas c’est que dans tout le pays il n’y aie pas un seul technicien capable de réparer ce type de machines.A quoi cela sert de former des gens qui ne savent rien faire?
C’est bien d’importer des machines,mais il faut aussi savoir prévoir en formant ceux qui vont les réparer.
Ce message n’a pas l’intention d’offenser qui que ce soit mais nous devons nous dire la vérité.