Samedi 12 avril 2025

Politique

Chronique sur les messages de haine/Mutimbuzi: Les élections ne devraient pas être une source de conflits

08/04/2025 0
Chronique sur les messages de haine/Mutimbuzi: Les élections ne devraient pas être une source de conflits
Certains habitants de la zone Maramvya appellent à des élections apaisées

La période électorale est propice aux discours de haine. Elle devient un terrain pour l’escalade des tensions politiques. Des habitants de la zone Maramvya, commune Mutimbuzi en province de Bujumbura invitent tout un chacun à la communication non-violente.

La communication violente, la manipulation et l’instrumentalisation des jeunes, les atteintes à la dignité humaine, la stigmatisation, les intimidations et la discrimination des adversaires créent des tensions. A l’approche de la campagne électorale pour les élections communales et législatives de 2025, les habitants de la zone Maramvya appellent les acteurs politiques et leurs militants à éviter toute communication violente.

D’après Josias Ntibandetse, en période électorale, les partis politiques doivent cohabiter pacifiquement. « Les militants doivent s’abstenir de tout langage violent. Ils doivent tenir des messages unificateurs, pacifistes. Les compétiteurs doivent présenter leurs projets de société au lieu de semer les divisions ».

Même son de cloche chez Évelyne Ndayisaba qui considère que ce rendez-vous important ne devrait pas être une source de conflits. « C’est un moment pour les politiciens de faire valoir leurs capacités à répondre aux préoccupations des citoyens par des projets de société solides. Il est donc pas question de semer la haine, les divisions et la méfiance ».

Pour un autre habitant, la population a assez de problèmes aujourd’hui. Rien ne devrait venir les diviser. Il considère que les élections sont une opportunité qui est offerte aux citoyens pour changer les choses. Il fait savoir que les jeunes sont victimes de la manipulation et de l’instrumentalisation par les politiciens. Il les invite à développer l’esprit critique pour ne pas tomber dans le piège.

Jean Ngomirakiza insiste sur le bien fondé d’une communication non violente. « Les bons discours en période électorale permettent de réaliser des élections apaisées. Si les compétiteurs cultivent le sens de la compréhension, ils transcendent leurs différences ».

Ces habitants de la zone Maramvya font savoir que les messages de haine en période électorale provoquent des violences et des conflits. Ils appellent les autorités et les leaders politiques à s’entendre sur un code de conduite pour éviter toute communication violente.

Convaincre par des projets de société

Emmanuel Misigaro, conseiller chargé des questions de développement économique et des statistiques en commune Mutimbuzi rejoint les habitants de la zone Maramvya. Il précise que la communication non violente fait que les élections se passent dans la sérénité

Il indique que l’administration a déjà commencé la tenue des réunions de sensibilisation des leaders des partis politiques pour s’abstenir de tout propos violent. « On doit cultiver l’unité et la cohabitation pacifique malgré les différences pour la réussite du processus. Celui qui passera outre subira la rigueur de la loi ».

Selon le sociologue Richard Nkunzimana, pour un processus électoral réussi et sans heurts, la communication non violente est indispensable. « Les politiques doivent convaincre par des projets de société bien étudiés dans un langage adéquat afin de ne pas semer des divisions ».

Cet expert explique qu’avant qu’un conflit n’éclate, il y a toujours une communication maladroite ou haineuse. Si avant les élections les politiques et les autorités, tiennent des propos pacifistes, la cohabitation est bonne. Il demande au gouvernement, aux médias et à la société civile de promouvoir une communication adéquate.

Charte des utilisateurs des forums d'Iwacu

Merci de prendre connaissances de nos règles d'usage avant de publier un commentaire.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur. Sont notamment illicites les propos racistes, antisémites, diffamatoires ou injurieux, appelant à des divisions ethniques ou régionalistes, divulguant des informations relatives à la vie privée d’une personne, utilisant des œuvres protégées par les droits d’auteur (textes, photos, vidéos…) sans mentionner la source.

Iwacu se réserve le droit de supprimer tout commentaire susceptible de contrevenir à la présente charte, ainsi que tout commentaire hors-sujet, répété plusieurs fois, promotionnel ou grossier. Par ailleurs, tout commentaire écrit en lettres capitales sera supprimé d’office.

Ajouter un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Basket burundais : une passion qui flambe, des terrains qui prennent l’eau

Le basket-ball connaît une popularité croissante au Burundi, séduisant les fans de tous âges, particulièrement les jeunes. Avec des sponsors présents, des équipes renforcées par des joueurs étrangers et une médiatisation accrue, les clubs burundais brillent dans la région et (…)

Online Users

Total 1 167 users online