Mardi 22 avril 2025

Politique

Chronique sur les messages de haine : Le dialogue est la seule arme pour une gestion efficace des conflits

22/04/2025 0
Chronique sur les messages de haine : Le dialogue est la seule arme pour une gestion efficace des conflits
Pour les habitants de Musama, il faut développer la culture du dialogue

Les habitants de la colline Murama, commune Kayokwe de la province de Mwaro sont convaincus que le dialogue tient un rôle central dans le règlement des conflits. Il peut aider à identifier les moyens pour répondre à un conflit social et politique. Il peut permettre aussi de jeter les bases nécessaires à la paix et à la réconciliation.

Evrard Ndayisaba, habitant de cette colline considère que le dialogue occupe la première place dans le règlement des différends. « Dialoguer est un moyen indispensable dans la gestion durable des conflits. Aucun autre moyen n’est efficace que celui de s’asseoir pour un rapprochement des points de vue ».

Christine Ndayisenga abonde dans le même sens. Elle indique que quand des gens ont des différends qui les opposent, le dialogue est un instrument essentiel pour trouver des solutions sans casse. « Entre frères et sœurs, il y a souvent des litiges fonciers. Quand ils s’asseyent ensemble, ils trouvent une issue sans intervention d’autres personnes ».

M. K revient sur le rôle qu’a joué le dialogue dans la cessation des hostilités au Burundi après une décennie de conflit armé. Il indique que ne pas s’asseoir ensemble pour trouver une issue, c’est plonger la société dans le chaos. « Le Burundi a traversé des périodes de crise. Un dialogue politique a été organisé. Les belligérants ont amorcé un dialogue franc et sincère afin de trouver des solutions durables. Les Burundais se sont engagés à vivre en harmonie. N’eût été le dialogue, on serait toujours en guerre ».

De son côté, Donavine Rukundo fait savoir que le refus du dialogue en cas de conflit crée beaucoup de problèmes. « Refuser d’engager un dialogue sape tous les efforts de réconciliation. Des familles vivent dans la méfiance. Le développement devient impossible. La sécurité est perturbée. Bref, le refus de dialoguer en cas de conflit est désastreux ».

Ne pas refuser le dialogue

D’après Jules Bigirindavyi, chef de la colline Musama, le dialogue est une arme efficace pour une gestion durable des conflits dans la communauté. « En tant qu’administratifs, nous rencontrons plusieurs sortes de conflits et nous essayons de trouver des issues favorables. La partie lésée saisit l’échelon supérieur. Le dialogue permet d’asseoir la réconciliation ».

Il indique que certaines personnes peuvent refuser d’engager un dialogue pour trouver des solutions idoines au conflit. Si cela arrive, les cas sont confiés à la hiérarchie pour intervenir.

Honorée Hatungimana, l’administrateur de la commune Kayokwe, considère que les conflits ne peuvent pas manquer dans la société. Elle fait savoir que le refus du dialogue est très mauvais pour la communauté. Elle rappelle que toutes les parties en conflit doivent privilégier le dialogue pour une société paisible, juste et prospère.

Selon Rémy Havyarimana, responsable de l’association Maison lueur d’espoir et expert en résolution pacifique des conflits, lorsqu’il y a un différend, la solution est unique. C’est le dialogue. « On doit dépasser les divergences pour trouver un terrain d’entente et des solutions durables. Cela est indispensable. En cas de refus catégorique, les conséquences sont désastreuses ».

Il parle notamment de la perpétuation du conflit, de la méfiance, des soupçons, de la haine, des crises, mais également des violences de masse.

Rémy Havyarimana appelle tout un chacun à la retenue en cas de conflit. Pour lui, les conflits ne peuvent pas manquer, mais ce qui importe le plus c’est leur gestion. La meilleure solution est de s’asseoir ensemble pour le rapprochement des points de vue.

Il appelle tous les acteurs dans la résolution pacifique des conflits et les leaders à organiser des cadres de dialogue et de médiation pour prévenir l’irréparable.

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