Jeudi 14 novembre 2024

Opinions

Chronique d’humour et d’amour vache – Le Burundi va-t-il bréxiter le COMESA ?

10/11/2016 11

Bréxiter. Un nouveau mot de la langue française burundaise. Il exprime un concept qui va au Burundi comme un gant. Surtout à la suite de la décision de Pierre Nkurunziza de bréxiter la Cour Pénale Internationale.

Retrait du Burundi de la CPI : Kigobe dit oui
Retrait du Burundi de la CPI : Kigobe dit oui

Mais que veut dire bréxiter ?

C’est quitter une organisation ou un jeu collectif lorsqu’un des pays membres ou un des joueurs estime, sur un coup de tête ou à la suite d’un pari hasardeux, que les intérêts du pays sont menacés ou que le jeu est perdu d’avance. Le joueur, en particulier, anticipe l’échec et préfère se retirer du jeu avant la fin de la compétition.

Dans les faits, bréxiter une organisation revient à se tirer une balle dans le pied. Car, même après avoir bréxité la partie, le bréxiteur subit, malgré tout, les conséquences néfastes de l’échec anticipé et redouté. Le bréxitement constitue, par conséquent, un aveu de faiblesse car le bréxiteur perd amis et partenaires.

Exemples

Un gamin tricheur dans un jeu de billes décide de bréxiter la partie car, dénoncé par ses copains, il se rend compte qu’il ne pourra pas gagner.

A la suite d’un défi téméraire lancé dans un bar à l’aéroport de Chicago, David Cameron, entouré de quelques amis politiques, décide d’organiser le référendum qui a abouti au BREXIT retentissant. Le Royaume Uni a bréxité l’Union Européenne.

Enfin, dernier exemple en date. Furieux de constater que le rapport des enquêteurs indépendants du Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme des Nations Unies a mis à nu la responsabilité principale du gouvernement dans les massacres perpétrés au Burundi, Pierre Nkurunziza, par crainte anticipée d’une possible inculpation, a décidé de bréxiter la CPI alors que, jusqu’à présent, il n’y avait pas de quoi fouetter un chat.

La vénérable institution de La Haye, qui agit avec la lenteur et la prudence d’un escargot suisse, se gratte encore le haut du crane pour savoir si elle ouvrira ou non une enquête formelle sur les crimes présumés de génocide et de crimes contre l’humanité commis au Burundi depuis le début de la contestation du 3ème mandat illégal de Pierre Nkurunziza.

Sommet du COMESA à Bujumbura en 2017 ?

Dans ce contexte de bréxitement à la burundaise, un événement important et récent est passé inaperçu et n’a fait l’objet ni de couverture médiatique ni de débat dans les médias libres du pays. En effet, selon un communiqué publié par le Secrétariat général de l’organisation, « La Conférence des chefs d’État et de gouvernement du Marché commun de l’Afrique orientale et australe –COMESA– a tenu son Dix-neuvième Sommet au Centre de conférences internationales d’Ivato à Antananarivo, Madagascar, les 18 et 19 oc-tobre 2016, sous le thème : « Pour une industrialisation inclusive et durable ».

L’aéroport international d’Antananarivo ainsi que le Centre de Conférences Internationales se trouvent à Ivato (prononcez Ivatou comme les Malagasy). Ce Centre fait partie d’un complexe hôtelier appartenant à l’ancien président de Madagascar et homme d’affaires M. Ravalomanana.

L’hôtel est d’ailleurs en cours de rénovation et devrait abriter le prochain Sommet de la Francophonie, fin novembre 2016. On reviendra à la francophonie plus tard !

Questions

Pierre Nkurunziza rêvait-il d’imiter l’ancien chef d’Etat de Madagascar et accueillir, en 2017, le prochain sommet du COMESA dans le mystérieux complexe sportif d’Ibuye construit à un jet de pierre de Ngozi ?
Souhaitait-il prouver au monde qu’il peut, lui aussi, accueillir des conférences de niveau international comme celles que son « ennemi juré », Paul Kagame, organise régulièrement à Kigali ? Allez savoir ! Toujours est-il que l’intrigue s’est déroulée en plusieurs étapes.

Le Sommet du COMESA à Kinshasa, en 2014, avait décidé que celui de 2017 se tiendrait à Bujumbura. Aussi, peu avant le récent sommet d’Antananarivo, un représentant du COMESA avait été reçu en audience par Pierre Nkurunziza. Celui-ci a probablement profité de cette visite pour réitérer la volonté du Burundi d’accueillir le sommet du COMESA l’année prochaine. Embarras dans les hautes sphères du COMESA qui, après cet entretien, avaient botté diplomatiquement en touche et promis d’analyser la requête du Burundi ultérieurement, « in tempore opportuno. »
Un analyste économique basé en Afrique Australe, appelons-le Nelson, connaît très bien le COMESA et donne l’explication suivante à cet embarras. « Avec les atrocités commises par le régime de Bujumbura, explique-t-il, les dirigeants de l’organisation ne voulaient pas cautionner un régime génocidaire. Les hauts responsables du COMESA espéraient qu’ils auraient un argument solide pour refuser la tenue du sommet à Bujumbura. Car, le Burundi n’était pas à jour dans ses cotisations. »

« Patatras ! Trois jours avant le Sommet, poursuit Nelson, le Burundi verse 300.000 dollars. Ceux qui pensaient que les caisses de l’Etat burundais étaient vides n’en croyaient leurs yeux, ajoute Nelson. Pierre Nkurunziza a peut-être puisé cette modique somme dans la caisse noire de l’AMISOM. « Alors que faire ? Les dirigeants du COMESA se trituraient les méninges… quand…Dieu merci, ils ont constaté que Pierre Nkurunziza ne participait pas au sommet du COMESA à Madagascar. »

Rien de surprenant d’ailleurs. Depuis l’échec du coup d’Etat du 13 mai 2015, Pierre Nkurunziza ne sort plus du pays. Chat échaudé craint l’eau ! Pour rappel, au dernier sommet des chefs d’Etat de la Communauté de l’Afrique de l’Est à Dar Es Salam, en septembre 2016, où il était attendu, il a préféré tester la qualité des lits dans un nouveau lodge construit à Kobero, à la frontière entre le Burundi et la Tanzanie. Il en a profité pour envoyer 42 tweets en une minute. Pierre Nkurunziza est un as dans l’utilisation des réseaux a-sociaux. Plus habile et plus rapide que Lucky Luke. Il tweete plus vite que son ombre !

« Pierre Nkurunziza, précise Nelson, avait envoyé son deuxième Vice-président, M. Joseph Butore, pour le remplacer. Or seul un chef d’Etat présent peut inviter ses collègues à un prochain sommet. Ouf !!! Les dirigeants du COMESA ont eu chaud ! La pression des contributions impayées par le Burundi a quand même payé. Le COMESA a empoché 300.000 dollars qui ne seraient jamais rentrés dans ses caisses. Dans la foulée, les Organes directeurs du COMESA au sommet d’Antananarivo, à savoir le Comité intergouvernemental, le Conseil des ministres et le Sommet des Chefs d’Etat ont félicité les pays qui ont versé leurs contributions dont le Burundi. M. Joseph Butore s’est d’ailleurs fendu d’une motion de remerciement dans laquelle figure une invitation formelle du Burundi pour accueillir le prochain sommet du COMESA en 2017.

Mais la diplomatie internationale a plein de tours tordus dans son sac de prestidigitateur ! Ainsi, le communiqué final sanctionnant le sommet du COMESA à Madagascar, à la page 18, ne mentionne nullement l’invitation du Burundi pourtant formulée solennellement par M. Joseph Butore.

Ici, il faut introduire une nuance capitale, indique Nelson. « Le sommet du COMESA n’a pas refusé que le Burundi accueille le prochain sommet de l’organisation à Bujumbura en 2017. Les chefs d’Etat n’ont pas dit clairement que le Sommet ne se tiendra pas au Burundi. Mais, dans les faits, ils l’ont dit entre les lignes en n’indiquant pas, dans le Communique final, où se tiendra le prochain Sommet. Pour rappel, une invi-tation formelle du Burundi n’était pas recevable. Seul, Pierre Nkurunziza, aurait pu, s’il avait été présent, inviter ses pairs au sommet de 2017. »

Madre de Dios ! Tout en gardant le flegme d’un Anglais bréxiteur, le prince Machiavel n’aurait pas utilisé une cruauté plus raffinée pour enterrer les velléités de Pierre Nkurunziza d’accueillir le prochain sommet du COMESA en 2017. Du grand art de la diplomatie internationale pour planter, mine de rien, un grand couteau, que dis-je, un sabre, dans le dos des copains. Là, les Africains font fort. Vraiment trop fort même. Ils apprennent vite, les bougres. A présent, ils maîtrisent à merveille l’outil sophistiqué de la diplomatie hyper subtile du coup de pied de l’âne !

Parenthèses

Tout à fait dans un autre registre. A ce même sommet du COMESA à Madagascar, souligne Nelson « les délégués du Comité Paix et Sécurité de l’Union Africaine, ont été abasourdis par la virulence, l’impolitesse et le venin de la représentante du Burundi. Les délégués en sont restés bouche bée. Ils n’ont pas compris comment une tutsi burundaise pouvait défendre à ce point le régime génocidaire de Pierre Nkurunziza. En privé, la jeune femme, dont la famille est bien connue à Bujumbura, affirmait que le génocide des Tutsi burundais ne serait déclenché que si Paul Kagame attaquait ou que si Pierre Nkurunziza était assassiné. »

Et voilà le mystère de la prophétie sibylline de Jacques Bigirimana, président du FNL Nyakuri, révélé. On sait donc maintenant que dans cette double hypothèse tragique, ce sont les Tutsi burundais qui paieraient les pots cassés. La flamme dévastatrice de « la petite colère populaire » de 1993 au Burundi et de 1994 au Rwanda serait immédiatement rallumée. Au Burundi, tout est possible quand il s’agit du pire !

« Dans la foulée, toujours selon Nelson, un Directeur général burundais, arrivé en retard au sommet du COMESA à Madagascar, a explosé de colère contre une ambassadrice kényane qu’il prenait pour une tutsi rwandaise. Uniquement à cause de ses traits. L’assistance, affirme Nelson, est restée sans voix. » « Le cas de cette jeune femme ou de ces Tutsis burundais, plus DD que les DD, poursuit Nelson, relève de la psychanalyse. Est-ce le syndrome de Stockholm quand le prisonnier prend en compassion son geôlier ou est-ce l’appât du gain, s’interroge-t-il ? »
Peut-être les deux mon général.

Au Burundi, il suffit que Pierre Nkurunziza nomme des serviteurs zélés à des postes de responsabilité et de « mangement », il suffit que les heureux bénéficiaires de ses faveurs disposent, comme au Conseil National Indépendant des Droits de l’Homme, l’ineffable CNIDH, de véhicules de luxe, des 4×4 de préférence et de hauts talons qui ont servi dans l’enquête sur la disparition de Jean Bigirimana sur les rives de la Mubarazi, pour que les bénéficiaires de ces postes juteux s’affublent de titres honorifiques ronflants. A la tête d’institutions en vue, qui trouve-t-on ? Des « Monseigneur » en veux-tu en voilà. Des « Honorable » et même des « Très Honorable » se ramassent à la pelle. Des « Son Excellence » à tous les étages. Des « Lieutenant-Généraux » plus nombreux que les caporaux encadrent une armée mexicaine.

En contrepartie, le régime obtient de ces hauts « dignitaires » la compromission, la soumission voire la trahison. Pierre Nkurunziza peut alors passer la corde autour du cou de ces dignitaires comme il la passerait autour du cou d’une chèvre. Il les attache ensuite aux buissons des honneurs factices. Jusqu’au moment où il les enverra à l’abattoir sans état d’âme. La chute brutale et la disgrâce de Désiré Uwamahoro devrait faire réfléchir ces hauts dignitaires tenus en laisse.

Celui-ci est tombé de l’arbre probablement parce qu’il a inquiété les clients de l’or pillé en RDC, entre autres par les FDLR, les Interahamwe, et transitant par le Burundi. Ce commerce ultra juteux donne lieu à des commissions et à des rétro commissions confortables que se partagent avec gourmandise les membres de « l’akazu présidentiel » au Burundi et dans d’autres pays.

Retour au bréxitement du COMESA !

A l’évidence, Pierre Nkurunziza est très déçu. Il n’a pas réussi à convaincre les organes de décision du COMESA pour qu’ils organisent le prochain sommet au Burundi en 2017. Du coup, il devrait, normalement, activer immédiatement le processus de bréxitement du COMESA. Car Pierre Nkurunziza ne supporte pas la contrariété. Pour sauver « l’honneur du pays, sa dignité, sa souveraineté et bla bla bla et bla bla bla » comme diraient les deux frères Nyamitwe, idéologues patentés du régime, Pierre Nkurunziza devrait nor-malement annoncer que le Burundi bréxite le COMESA. Exactement comme il vient de bréxiter la Cour Pénale Internationale et comme il devrait le faire avec toutes les organisations internationales qui l’éner-vent et se mêlent de ses sombres affaires.

Ainsi, le Burundi devrait bréxiter le Fonds Monétaire International qui a eu l’outrecuidance de décréter que le paradis de Pierre Nkurunziza était le pays le plus pauvre du monde. Et comme pour achever de ruiner le moral des citoyens burundais, le « Word Happiness Report 2016 », affirme même que le Burundi est devenu le pays le plus malheureux du monde. Pitié ! Arrêtez ! Le Burundi n’en peut plus d’être moqué de tous. A cause de la dictature imposée par la terreur au pays par Pierre Nkurunziza.

Ensuite, le Burundi de Pierre Nkurunziza devrait bréxiter la Banque mondiale dont un des services a eu le culot d’affirmer que le pays figurait à la 152ème place, peu glorieuse, sur la liste des pays où il est facile de faire des affaires.

Cette assertion est fondée. La preuve ? Des hommes d’affaires Jordaniens ont récemment échappé de justesse à une monumentale escroquerie ourdie par Désiré Uwamahoro, cité plus haut, un commissaire de police, grade équivalent à celui de colonel de l’armée alors qu’il n’a qu’une formation d’école primaire. Désiré Uwamahoro est par ailleurs impliqué, depuis plusieurs années, dans la répression féroce et san-glante des opposants au régime de Pierre Nkurunziza et depuis 2015 de manifestants contestant le 3ème mandat illégal d’icelui.

Enfin, le Burundi, on y revient, devrait bréxiter l’Organisation Internationale de la Francophonie qui a sus-pendu sa coopération avec Bujumbura. Un affront qui, apparemment, n’affecte nullement le pays de Pierre Nkurunziza. D’après le porte-parole du gouvernement, l’OIF ne donnait pas beaucoup d’argent au Burundi. Alors elle peut garder sa mauvaise et inutile langue française, dixit Bujumbura ! On s’en passera et on parlera anglais une fois par semaine. Na !

Au fait, le Burundi n’a-t-il pas déjà bréxité les ACP, le groupement des pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique lié à l’Union Européenne par les fameux Accords de Cotonou dont le pays de Pierre Nkurunziza est déjà suspendu ?

Dans la même logique, le Burundi ne devrait-il pas bréxiter la Communauté d’Afrique de l’Est ? La question se pose, en effet, car le pays de Pierre Nkurunziza devrait 12 millions de dollars d’arriérés de cotisations à cette organisation régionale. Une bagatelle. Puisque le Burundi, selon un rapport d’enquêteurs des Na-tions Unies, a exporté, en 2015, 3 tonnes d’or provenant de la République Démocratique du Congo.

Encore un rapport produit par des enquêteurs des Nations Unies ? Décidément, l’organisation mondiale ne lâchera jamais les baskets à Pierre Nkurunziza. Ce rapport révélé par Radio France Internationale, in-dique que ces 3 tonnes d’or ont été vendus à Dubaï. Imana Akbar !

En vérité, Pierre Nkurunziza roule sur l’or ! C’est le cas de le dire. Tant pis si le Burundi est sur la paille. Mais alors s’interrogent les observateurs, « pourquoi les autres pays membres, l’Ouganda, le Kenya, la Tanzanie et le Sud Soudan n’imposent-ils pas de sanctions à Pierre Nkurunziza en interdisant son pays de participer aux travaux et projets de l’EAC comme le traité d’adhésion le prévoit ? »

La réponse est dans la question. Si Pierre Nkurunziza était forcé de bréxiter l’EAC, il se tirerait avec 12 millions de dollars impayés et irrécupérables. Par conséquent, il vaut mieux le garder dans les rangs et le ménager. On comprend mieux la raison pour laquelle la région a abandonné la médiation confiée aux présidents Museveni et Mkapa.

En conclusion

De mémoire d’éléphant, Pierre Nkurunziza a battu le record absolu des bréxiteurs africains avec son ré-flexe automatique de bréxiter les organisations qui lui cherchent noise ! L’Afrique du Sud qui se précipite pour emboîter le pas au Burundi et bréxiter la CPI. Quelle désolation et quelle honte pour le pays de Man-dela ! Plusieurs pays africains qui hésitent avant de franchir le Rubicon. D’autres qui n’ont même pas signé les Statuts de Rome, fondement juridique de la CPI. Lamentable !
Plusieurs chefs d’Etats africains donnent raison à Hegel. Le philosophe allemand du 19ème siècle exprimait, à son temps, une opinion désastreuse qui s’applique particulièrement à Pierre Nkurunziza aujourd’hui et qui constitue une sorte d’épitaphe à son oeuvre de destruction massive des droits humains et des libertés fondamentales que les Burundais partagent avec les autres peuples libres du monde. « Les Africains ne sont pas encore parvenus à cette reconnaissance de l’universel. Leur nature est le repliement en soi. »

Forum des lecteurs d'Iwacu

11 réactions
  1. Theus Nahaga

    On s’efforce d’en rire de peur de devoir en pleurer

  2. ndc

    Yooooo!!! KARAYENGA, Karayeeeeenga, Karayeeeeeeeengera, kari hafi kuzima.

    • Mutama

      None ivyo yanditse ntakuri kurimwo? 300 000 dollars ntiyarishwe bibeshuze, none Nkurunziza ntiyasavye ko Inama ya COMESA yobera mu Burundi? Ntibabimwankiye? None Nkurunziza ntiyanse kugenda mu nama ya COMESA akarungika Butore? None Butore ntibamushimiye ko Uburundi burishe ibirarane vy’intererano? None aba DD ntibaroha babonye umuntu asa n’umunyarwanda nanse kuvuga irindi izina bakunda kuvuga pour ne pas être censuré.
      chers partisans du pouvoir, apprenez à dementir et à argumenter au lieu d’adopter le langage copié collé d’un célèbre homme surnommé » Ndasubiramwo ».
      Bravo à Casside qui a essayé de défendre le système par des exemples appreciables qui iront à l’actif du 3è mandat même il s’est reservé de commenter le texte.

  3. Zihinjishi Casside

    Ce monsieur est le plus frustré de ce monde. Quand il a brexité le Burundi, il croyait se promener. La vis étant plus sérrée qu’il ne le pensait, il se met à sacrer. Il sacrera pour longtemps, voir même pour le reste de sa vie. C’est frustant, mais c’est ça! Bon hiver monsieur, à Bujumbura, il fait 27 degré cercius, dans la joie d’y vivre en paix!
    A Bujumbura, ce mercredi 9 novembre 2016, l’Assemblée Nationale du Burundi a adopté un projet de loi, présenté par M. Déo Guide Rurema, ministre burundais de l’Agriculture et de l’Elevage, concernant un accord de prêt de 6 Millions USD de l’- OPEP FUNDS For International Developpment – OFID n°12037P pour le financement additionnel du Programme de développement des filières-phase II ( Prodefi II ) entre le Burundi et le Fonds de l’OPEP pour le Développement International.
    Au Burundi, ce prêt permettra : – la mise en place de 27 aires de séchage ; – la création de 5 magasins de stockage avec boutiques d’intrants au niveau des associations d’usagers dans le périmètre irrigué de la Société régionale pour le développement de l’Imbo (SRDI); et la mise en fonctionnement d’une unité de transformation du riz dans la province de Karusi.

    • athanase karayenga

      Chère Zihinjishi Casside,

      Il fait 27 degrés « cercius « dites-vous à Bujumbura ? C’est formidable ! Profitez-en !

      Combien de degrés fait-il à la prison de Robben Mpimba Island où sont enfermés des centaines de jeunes gens, femmes et hommes du MSD, dont le seul crime est d’avoir manifesté dans la rue, bien avant la contestation du troisième mandat, en mars 2014 si ma mémoire est bonne, leur opposition à la dictature imposée par la terreur au Burundi.

      Voudriez-vous partager « la joie d’y vivre en paix  » avec ces jeunes détenus dont plusieurs sont condamnés à perpétuité et à qui la justice inique burundaise n’a pas encore communiqué la sentence définitive un an après le jugement ?

      Il fait combien de degrés « cercius » dans les camps de réfugiés burundais qui ont fui la terreur et vivent sous des tentes ou des abris précaires dans les pays voisins ? Voudriez-vous partager « la joie d’y vivre en paix  » avec ces réfugiés ?

      Il fait combien de degrés « cercius » dans les tombes collectives ou individuelles, dans les rivières et les lacs où les milliers de victimes de la répression atroce et sanglante des manifestants qui protestaient contre le 3ème mandat de Pierre Nkurunziza ont été enterrés ou jetés comme des déchets humains ? Voudriez-vous partager « la joie d’y vivre en paix  » avec ces suppliciés ?

      Combien de degrés « cercius » fait-il dans votre cœur indifférent à la tragédie insupportable que vivent des centaines de milliers de nos compatriotes ?

      Je ne voudrais partager « la joie de vivre en paix  » avec vous dans ce pays fictif qui manque cruellement de bienveillance et d’humanité.

      Athanase Karayenga

      • Paix

        Mr Karayenga,
        Ta haine envers le gouvernement burundais te détruira toi-même. Votre rêve, ton rêve de génocide n’a pas eu lieu comme toi et ton cercle l’avez souhaité; je comprends ta colère et ta haine. Votre commerce ne rapporte plus. Cessez cette victimisation , le monde vous a compris , les Burundais en premiers.

        • Mutama

          Monsieur Paix

          Vous voulez qu’on aime par la force le gouvernement Nkurunziza, L’élite Hutu au pouvoir est en train cultiver la haine pour enfin recolter l’obsurité. On périt dans l’obscurité, ceux qui auront la chance de survivre l’obscurité vivront quand la lumière viendra. Les artisans de l’obscurité ne pourront que errer dans les ténèbres. Ceux qui ont 40 ans aujourd’hui se souviendra du Rwanda des années 90. C’est malheureux que cela n’a donné aucun enseignement aux hommes qui sont aux affaires aujourd’hui.
          Au lieu de pacifier le pays, ils sillonnent le monde et disent à ceux qui veulent entendre que si jamais Nkurunziza est tué, il y aura genocide des tutsi, si jamais le Rwanda attaque le Burundi, il y aura genocide.
          On invente pas, il faut se referer aux dires de Jacques Bigirimana sur Bujumbura news.

  4. Ayuhu Jean Pierre

    Cher amis responsables du site,
    Je ne pense pas que votre site soit devenu cet espace privilégié pour tous ceux qui cherchent à régler des comptes avec l’État Burundais. C’est la nième fois que ce Karayenge verse son venin et sa haine envers le Burundi et ses dirigeants et c’est la nième fois que vous lui offrez la logistique…Je me garde simplement de faire trop de commentaire mais je retiens sa citation d’un prétendu Nelson qu’ « Avec les atrocités commises par le régime de Bujumbura, explique-t-il, les dirigeants de l’organisation ne voulaient pas cautionner un régime génocidaire. ….. »
    Tout le monde sait, Nelson, alias Karayenga y compris, que le génocide a été un souhait des hommes et femmes comme lui, pour l’exploiter d’une manière ou d’une autre! Le génocide n’a pas eu lieu, n’a pas lieu et n’aura lieu. N’en déplaise à Karayenga, alias Nelson!

  5. Jereve

    Une littérature pareille, vous pouvez aisément l’écrire sur Trump. D’ailleurs, en ces moments, les américains et le monde entier s’en donnent à cœur joie. Trump ne semble pas s’en offusquer. C’est ça la démocratie ! Ecrire cela sur Nkurunziza et son Burundi, vous prenez un gros risque de vous faire excommunier.

  6. Verstehen

    Waaouh
    Je suppose qu’Iwacu cherche à tester les nerfs du CNC.
    Réussi

    • Arsène

      A lire les commentaires de M. Ayuhu, j’ai envie de rentrer au Burundi tout de suite, envie de venir partager la joie de vivre dans ce Burundi prospère, d’y inscrire les enfants à l’école fondamentale. Ils pourront y apprendre 4 langues dès la première année et bénéficier du miracle burundais où un enseignant peut apprendre aux enfants quelque chose qu’il n’a jamais appris et de surcroit, qu’il ne connaît pas. Je prends l’exemple du Swahili ou de l’anglais. C’est aussi le pays fabuleux où pour accélérer l’apprentissage 15 écoliers se partagent un seul livre.
      C’est le pays de tous les paradoxes: le salaire moyen des fonctionnaires est de 27$ mais les villas y naissent comme des champignons. M. Karayenga touche là où ça fait mal et sa seule faute selon le commentateur est d’oser dire que ça ne va pas au Burundi.
      Je crois que M. Karayenga n’a rien contre le Burundi, bien au contraire, c’est quelqu’un qui fait un clin d’œil au pouvoir en place. Le pays des titres honorifiques « Honorable/très honorable », « Son Excellence », même des Amb. ou Dr. et j’en passe. J’ai visité le site de l’Ombudsman et là c’était le comble: Hon. Dr. ! Il est des fois où je me demande si les parlementaires suédois, danois, australiens, suisses,… font moins bien leur boulot au point de ne pas mériter ces honneurs.
      Quand les organisations internationales, onusiennes ou indépendantes classent le Burundi au bas de l’échelle dans divers secteurs tel que l’économie, le bonheur, la bonne gouvernance, etc., il y a ceux qui en veulent à Karayenga! Ne serait-il pas plus constructif de rappeler à ceux qui disent à longueur de journée qu’après Dieu vient celui par qui le malheur a frappé le Burundi depuis bientôt deux ans d’arrêter?
      Monsieur Ayuhu, ce n’est pas certains que vous croyez ce que vous dites.
      Merci à Karayenga.

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