Mardi 05 novembre 2024

Archives

Les chiffres de l’Observatoire de la sécurité routière qui font peur

Le décès de Célestin Nsabimana, dont le corps gisait à quelques mètres de l’entrée du camp Muha (Musaga), dans la matinée de ce mardi 5 novembre a suscité une critique acerbe contre les services publics intervenant dans la sécurité routière par le président de l’OSR.

Accident devant la RTNB. Un jeune au volant de cette  voiture est sorti sain et sauf, avant de prendre le large. Il avait cogné la jeep.©Iwacu
Accident devant la RTNB. Un jeune au volant de cette voiture est sorti sain et sauf, avant de prendre le large …

Il y a la Police de Sécurité Routière (PSR) qui laisse faire : « 35% des véhicules en circulation au Burundi n’ont pas d’assurance et ne se plient pas au contrôle technique, pourtant obligatoire. Ils n’ont même pas l’autorisation de transport», a-t-il rappelé. Et de fulminer contre les décideurs : « En majorant les frais de contrôle technique en juillet, le gouvernement n’a fait que punir les citoyens correctes. »
Pour Nixon Habonimana, président de l’OSR, le décès de Célestin, quinquagénaire travailleur civil militaire (TCM) à l’Etat major général des Forces de Défense Nationale (FDN) est un triste cas parmi tant d’autres : « Triste de voir que les pouvoirs publics sont incapables de mettre en application les mesures de prévention déjà existantes. »

Dixon Habonimana explique que sur 264 bus de marque Coaster opérant dans la ville de Bujumbura, seulement 64 (soit 24.4 %) sont en ordre. 60% des taxis circulent en ville sous étiquette « affaires et promenade » alors qu’ils font du transport rémunéré.

Autre grief, selon l’OSR  : le ministre ayant le Transport dans ses attributions continue d’octroyer des dérogations pour les véhicules dont les portières s’ouvrent sur la chaussée. Pourtant une loi datant du 23 novembre 2012 interdit l’importation de tels véhicules. Bien plus, sous prétexte de manque de fonds pour achat de plaques, le ministère de la Défense Nationale utilise ses propres plaques d’immatriculation, rendant ainsi les véhicules militaires difficilement identifiables.

Le commandant en second de la PSR rejette en bloc toutes les accusations et met en doute la méthodologie et la bonne foi de Dixon Habonimana : « La PSR est en mesure d’identifier les véhicules portant les plaques militaires », a rassuré l’officier de police. Le ministre ayant le transport dans ses attributions affirme, quant à lui, que seuls les véhicules de transport de marchandises « main droite » sont autorisés à être importés. Pour les véhicules de transport de personnes « main gauche », il souligne qu’ils ne sont autorisés à circuler qu’après transformation.

Forum des lecteurs d'Iwacu

13 réactions
  1. BIRAHINDUKA

    amanyanga yoose yagizwe mu gihugu c,Uburundi,baraza bakaduhendesha imigabwe ,amoko,mu kunyonyeza amatungo y igihugu,mu gukora amanyanga arenze,buzuza imyobo ituzura,vaaa hasi mureke guhendwa,twiyunguruza mu mbabura twarishe,PNB yovuga iki kwi bus ya colonel,ewe Burundi urarijije,Ariko bitebe bitebuke Imana izogukiza.

  2. JR

    En fait la pluspart de ces véhicules appartiennent aux membres de certains partis politiques et même à certains partis. De même pour les motos.
    Et quand un gouvernement n´arrive pas à mettre de l´ordre dans la circulation et le contrôle routière, vous comprennez qu´il est difficile de mettre de l´ordre dans certains services.

    Avez-vous déjà observé comment les militaires et les policiers roulent. Là je ne parle pas de leurs femmes ou cousines qui n´ont jamais passé le test de conduite automobile.

    Les agents de roulage doivent retourner à l´école pour apprendre le code de la route. Les propriétaires des auto-écoles et les encadreurs doivent retourner à l´école. Il ne suffit pas d´avoir été gendarme ou policier pour être un bon encadreur des apprentis chauffeurs.
    Il faut aussi avoir une certaine éthique du métier. Ce sont des vies humaines qui sont mises en danger par les lacunes du pouvoir public.
    Mais aussi, il s´agit des assureurs qui affichent un comportement irrésponsable et trop laxiste dans leurs métiers d´assureurs.
    Mais aussi, nubazwa ivy´igihugu.

  3. SENYAMWIZA

    Je ne vis pas au Burundi depuis plus de dix ans maintenant mais je dois vous dire que chaque fois que je rentre pour quelques jours, je suis tétanisé quant à l’idée de conduire dans Bujumbura, par ailleurs plus sale que jamais !!! Juste un exemple: les minibus privés de transport en commun qui sortent de leur parking du centre-ville juste a la place de l’ancien marche central de Bujumbura, coupent systématiquement la priorité aux véhicules qui empruntent la chaussée Prince Louis Rwagasore causant souvent des accidents graves. Personne ne dit rien. On dirait qu’il sont le droit de conduire de la sorte. Si vous insistez a vouloir passer, ils vous rentrent dedans purement et simplement…. Les conducteurs indisciplinés sans aucun sens civique menacent régulièrement la vie des piétons qui sont agressés jusque même sur leurs passages protégés pourtant bien visibles dans certaines rues du centre veille et ailleurs. Personne ne dit rien. L’autre jour, un taximan a foncé tout droit sur une jeune fille qui était entrain de traverser tranquillement sur un passage protégé et cette étudiante était renversee et blessée. Le taximan etait entrain de parler au téléphone. J’étais purement et simplement choqué par ce manque de civisme criant et cette irresponsabilité au volant de ce Monsieur-là. La liste des exemples du genre n’est pas exhaustive. Le problème est que tout cela se passe souvent au su et au vu de policiers et autres forces de l’ordre censés règlementer le trafic routier. Non, décidément, dans ce pays, il y a quelque chose qui ne tourne pas rond.

    • jac sentore

      Harigeze kuba hariho igihugu citwa Zaire; murico gihugu haba abantu bitwa aba zairois. Uwabatwara ico gihe yitwa Mobutu Seseko Wazabanga. Wazabanga yari yaramaze ati « au Zaire, on ne vole pas mais on déplace ». Aba Zairois nabo bati « il faut saper! ». Abo bantu baribazi kuryoherwa eka mugihugu hose harangwa umudiho. Ibiraba igihugu ntanumwe vyaraba bose bishakira kuryoherwa. Abategeka ico gihugu nta « BUNTU » bari bafise n’agetererano kagenewe kw’ubaka ibitaro abavyeyi bibarukiramwo bagatwara I Buruseli kuryoherwa. Papier de toilette y’uwitwa Bobiladawa, umukenyezi wa Wazabanga yagurigwa I Buruseli. Muri ico gihugu kuntwaro ya Wazabanga haramajanyuma kandi igihugu kitari gikenye.
      None gayemwe uwuzi Bujumbura, ubwiza yarifise, ibiti vyari murico gisagara, akayaga kava mukiyaga kukagoroba gaca muri vyabiti kaduga mumisozi yegamiye ico gisagara, mwiyumvira ko yoba akihamenya? Igihugu kiriko kiratabagugwa, kuko abari kubutegetsi nta « BUNTU »bafise.
      Amasanganya yamaze abantu atumwa ninda ndende zabari k’ubutegetsi kuko ata « BUNTU »bafise.

      • ndagushigikiye muhuntgu we.ubutegetsui bwiki gihe,ntabuntu bugira habe nintete.ariko,abashingantahe baracariho,nico gituma dukeneye gukuraho izombwebwe zituve kumutwe zigende kuko ziragisibije.tuzoza dutware ico gihugu tugisubize ubuntu camanye,iteka risubire aho ryamye kuko uburundi bwacu ntibwogenda akagirire uko.ibara ryaraguye tubona ngo tugomba kwikuraklo umututsi.reka tukibasubize badutware nakare twarahenzwe,.

  4. Barekebavuge

    Notre police sait courrir avec les imbonerakure sur les militants et leaders de l’opposition. Ce n’est pas Arthémon (Bravo bravo) ou Kenyatta qui nous diront le contraire. Ils font exactement le boulot sale de David NIKIZA dans les années passées. Ces bus et taxis en cercueils roulants des généraux intouchables pourront tuer comme ils veulent, personne n’osera les appréhender. Manayanje, mon Dieu?

  5. ùlgdgj sepù ghfh

    Coasters = carcasses;
    Taxi= casseroles;
    Véhicules des particuliers = imbabura (sauf ceux des dignitaires d’hier et d’aujourd’hui)!
    Comment voulez-vous passez le contrôle technique avec cela? Il ne faut pas rêver debout!!!!

  6. Burundi

    JE CROIS QUE CA FAIT PEUR , EST-CE QU IL YA QUELQU UN QUI AIME CE PAYS? VRAIMENT CHERS BURUNDAIS AYONS VRAIMENT AU MOIN LE COURAGE DE DENONCER CE QUI NE VA PAS
    CELA AUSSI TE CONCERNE , C EST NOTRE PAYS , C EST NOTRE SECURITE A TOUT LE MONDE. IL FAUT LE DIRE A HAUTE VOIX ET LE DENONCER, SOYONS UNIS POUR DEFENDRE LES LOIS ET LES FAIRE RESPECTER , TOI ET MOI..TOUT LE MONDE DEVENONS L OEIL DE LA SOCIETE ENGENERAL POUR LE BIEN DE TOUS.

    • pohtrfghfigubeg

      Coasters = casseroles;
      Taxi = carcasses;
      Véhicules des particuliers = imbabura!!! (sauf ceux des dignitaires d’hier et d’aujourd’hui)
      Comment pouvez-vous espérer passer un contrôle technique avec des engins pareils?

    • effectivement,il faut denoncer ce qui ne va pas,et, il faut absolument ne plus vote le cnddfdd.ces phantomes qui devorene le pays sans merci

      • Burundi

        Bonjour cher frere quand je parle de denoncer, ce ne pas seulement question de denoncer le CNDD FDD, tu sais , le Burundi est un pays qui existais avant le CNDD FDD, et le Burundi va continuer d exister apres ce Parti, mais ce qui est important aujordhui , c est ce manque de citoyennete, d amour pour ce pays, et aussi de comprendre que toi aussi tu a interet a surveiller si le code de la route est respecte, si pas ,ayons le courage a denoncer ca via les ondes des radios ou via les journaux comme ca on va cultiver ensemble cette consience de l amour pour le pays et ce courage de dire non sur ce qui ne vas pas, qui me semble avoir disparu dans ce pays de nos ancentres, dans ce pays que nous tous aimons bien! paix et courage mes freres!

  7. Bigirimana

    Tout cela fait peur. Le désordre qui se trouve de la circulation routière au Burundi est ahurissant.
    Des gens roulent à droite au lieu de la faire à gauche, d’autres roulent carrément à gauche(ex. sur la chaussée du peuple murundi, où vous trouvez un bonhomme à vélo avec son chapeau entrain d’enfourcher son vélo à gauche de la chaussée, comme si on était en Tanzanie). En face de l’Hopital militaire, vous ne savez plus où donner de la tête tellement chacun prend la direction qu’il veut. Bref, nos agents de roulage on du pain sur la planche, aussi longtemps que le permi de conduire s’acquiert on ne sait plus comment. le principe au Burundi, c’est d;epasser. Il faut tout faire pour dépasser celui qui est devant toi. On ne sait quel mouche pique nos compatriotes chaque fois qu’ils voient une autre voiture devant soi. La Vitesse, toujours de la Vitesse, mais pour aller où???

    • Nahimana

      Avec un minimum de bonne volonté, nos dirigeants pourraient s’inspirer de l’exemple du Rwanda, où on a une bonne longueur d’avance dans ce domaine. Nos pays ont beaucoup de chose en commun …..Ce n’est jamais mauvais d’apprendre des autres. Mettons nos EGO de côté et acceptons de s’inspirer de bons modèles. Le Japon est un super exemple dans cette approche. Sa reconstruction après la seconde guerre mondiale et son essor qui aujourd’hui force l’admiration et le respect du reste du monde proviennent de cette humilité, la volonté de reconnaitre ses limites et d’accepter d’apprendre auprès des autres y compris les ennemis d’hier.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Enrôlement des électeurs. Entre fatalisme et pessimisme

Alea jacta, les dés sont jetés. La période d’enrôlement qui avait officiellement commencé le 22 octobre a pris fin ce 31 octobre. Se faire enrôler est un devoir hautement civique et citoyen en vue de reconduire ou renouveler la classe (…)

Online Users

Total 3 139 users online