Les commerçants n’ont pas ouvert les stands ce 1 er octobre, en signe de solidarité avec les « mamans commerçantes de pagnes » qui ont maille à partir avec l’OBR depuis vendredi dernier. Hormis les vendeurs de vivres frais …
15heures. Au marché chez Siyoni, une dizaine de commerçants jouent aux cartes sans faire beaucoup de bruit. A côté, d’autres vident des bouteilles d’Amstel : « Nous observons le deuil pour les mamans vendeuses de pagnes. La coutume veut que dans de tels moments, ceux qui marquent leur sympathie pour les éprouvés jouent aux cartes ou noient leur chagrin dans la bière », confie l’un d’eux, tristement. Les autres acquiescent de la tête.
Suavis Ndayirorere, présidente des femmes vendeuses de textiles, indique que les commerçants ont réservé une fin de non recevoir à la demande du propriétaire du marché, M. Siyoni, d’exercer leurs activités comme à l’accoutumée : « La grogne des commerçantes de pagnes peut gagner tous les marchés du pays, car c’est un produit sensible dont aucune Burundaise ne peut se passer », dira-t-elle.
Ce mardi, le bruit a couru que l’OBR pouvait procéder à la saisie des pagnes enfermés dans les kiosques, ce qui a poussé certaines vendeuses à passer toute la journée à rôder autour de leurs stands. Le périmètre de leurs kiosques est interdit d’accès par une corde jaune gardée par des policiers.
A supposer que fraude il y a chez ces vendeuses de pagnes, comment se fait-il que l’État s’attaque aux petits fraudeurs et laisse tranquilles les gros fraudeurs qui ont d’immenses richesses sans que l’on puisse exactement expliquer l’origine de celles-ci. « A celui qui a, il sera donné, et il sera dans la surabondance ; mais à celui qui n’a pas, même ce qu’il a lui sera retiré » (Mt 13, 12). C’est injuste.
Un pouvoir qui ne peut même pas écouter les pleures des femmes mwayibonye he?! Yemwe soyons solidaires nayo ahandi ho turahona nk’abana b’inyoni! « Uno musi ni jewe, ejo ni wewe…