21 jours après la disparition de Jean Bigirimana, c’est une famille tourmentée qui attend toujours que l’époux et le père rentre à la maison.
C’est une femme angoissée, le regard hagard que nous avons rencontrée chez elle, à Kamenge, ce jeudi 11 août. Elle dit vivre machinalement ces trois semaines. Une maxime : « Etre forte, surtout ne pas craquer ».
Godeberthe Hakizimana, épouse de Jean Bigirimana, veut être forte pour elle, pour ses enfants et aussi pour Jean qu’elle attend depuis maintenant trois longues semaines.
Etre forte pour elle afin d’éviter de devenir folle. Folle d’inquiétude, de désarroi, en écoutant notamment la radio qui ressasse à tout bout de champ des informations sur les cadavres trouvés dans la Mubarazi. Folle aussi des rumeurs et des spéculations qui circulent de bouche à oreille autour de la disparition de son mari.
Cette maman de 28 ans doit aussi être forte pour ses enfants : Don, 8 ans et Timmy, 3 ans. Et pour cause : c’est la première fois que leur papa est parti pour si longtemps de la maison. « Timmy demande régulièrement que l’on mette de côté de la nourriture pour son père », indique Mme Bigirimana. « Il faut que papa trouve de quoi manger quand il rentrera », répète souvent l’enfant.
La jeune maman dit que les enfants ne lui accordent de répit que quand, pendant la journée, ils jouent avec les autres gamins. « Les soirs c’est plus diffcile. Le petit Timmy se met souvent à pleurer, demandant où est son père», balbutie madame Bigirimana qui ne veut surtout pas s’effondrer devant ses enfants.
Les enfants affectés par l’absence de leur père
Mais l’aîné, Don (8 ans) n’est pas dupe. Il ressent l’angoisse de sa mère. « Timmy ! Ne dérange pas maman. Tu ne vois pas qu’elle a plusieurs problèmes », conseille- t-il souvent, quand le petit frère devient récalcitrant.
Aux dires de sa mère, depuis la disparition de son papa, Don a pris l’habitude de se replier sur lui-même pour méditer dans son coin. Quand on lui demande à quoi il pense, il répond : « A rien ! »
Mme Bigirimana dit aussi vouloir être forte pour son mari et père de ses enfants. Elle veut que quand Jean rentrera, il soit fer d’elle, qu’il sente qu’elle a géré la situation et qu’elle a fait de son mieux pour tenir . Elle dit recevoir le soutien de sa mère qui a quitté les montagnes de Karago à Cankuzo (extrême-est du pays) pour venir soutenir sa flle.
La maman de deux enfants se sent réconfortée par cette mobilisation sur le cas de son mari : « Voir Iwacu et tous ces gens mobilisés dans la recherche de mon mari me rassure ».
Mais Mme Bigirimana craint se retrouver très vite dans une précarité fnancière. « C’est Jean qui faisait vivre la famille. Je me demande comment je ferai pour payer le loyer et pour continuer à faire vivre mes enfants. » Elle dit avoir pris la décision de reléguer pour plus tard l’inscription qu’elle comptait prendre à l’Université du Burundi.
La famille de Jean ne désespère pas pour autant. Elle demande aux ravisseurs de relâcher son mari et père de ses enfants. « Si mon mari a commis une faute, je demande qu’il réponde de ses actes devant la Justice, mais qu’au moins on sache où il est. »
Gode, pour les intimes, vit avec l’espoir de revoir bientôt son mari: « Chaque fois qu’un véhicule se gare devant notre portail, je vais voir si c’est mon Jean qui rentre à la maison ».
À la famille de Bigirimana Jean de rester forte surtout de ne pas perdre espoir…
Au journalistes d Iwacu sachez que c’est vous qui défendez les valeurs de la république, vous êtes les véritables héros de la démocratie… courage votre pays a besoin de vous plus que jamais!!
Le team de groupe de presse iwacu à un courage inouï et un niveau de professionnalisme épatant. Publier certains commentaires que je vois ici, relève d’un courage admirable. Le team iwacu nous laisse être temoin à quel point notre société est pollué par des psychopathes, des antisociales et des revanchards sadiques. Cela devait nous interpeller sur notre rôle de rester très vigilant.
Vous n’avez pas encore commencé à pleurer!!! Je vend des mouchoirs!!!lol
Vous symbolisez tout ce qu’il y a de plus vil dans l’être humain. Vous êtes la lie de l’humanité et votre vie vaut moins que celle d’un insecte
Yves, svp, ne gaspillez plus votre temps à répondre aux créatures insensées
Le fait que ton dechet n’a pas ete censure devrait te dire quelque.
J’ai pitié pour toi..vraiment…tu es plus à plaindre que Gode et ses deux fils…quand on perdu l’hmanité on a tout perdu..il ne te reste rien..que Dieu te vienne en aide Dester
44 années avant, ce petit Don pouvait s appeller pierre ou Alain Guillaume ou alors Willy. Eux aussi connaissent la douleur de perdre un père fauché pour rien ou presque. Mais c’est peut être par eux que Don attend depuis 3 semaines et que il attendra peut-être toute une vie. Courage cher petit,courage à toute la famille . Merci à Iwacu pour tout ce que vous faites pour Jean.
Ahubwo nibahunge nabo avant qu’ il ne soit tard erega aba DD nta sentiment! !
Dans une telle situation ce n’est pas le moment de dire n’importe quoi! Cette famille a besoin d’un message de réconfort! Wewe uvuga guhunga, nibaza ko ushobora kuba itegeze uba impunzi nkatwe!
Ubwo abo bicanyi, boba bibaza yuko urupfu ruzobatinya, bibaza yuko rutwara uwo bishe gusa, boba bafise abakenyezi, abagabo canke abana, mbega bobo bibaza yuko urupfu rwabibagiye. Boba bazi uruzobahitana, uwo munsi wabo boba bawuzi ? Kumbure boba ari bo biremye !!! Biragoye kumenya ico bishimiye icari co.
Madame sois courageuse, Dieu ne t’abandonnera pas, moi aussi j’ai une soeur qui a perdu son mari dans les memes circonstances, on a pris son mari tout pres de leur domicile, ca fait bientot des mois et des mois que cette famille cherche le pere de la famille, mais elle ne le trouve pas , c’est le commandant du camp muha qui l ‘a pris aux yeux de tout le monde mais jusqu’aujourd’hui il dit que ce n’est pas lui qui a pris ce pere de famille, je sais que ‘tu souffres beaucoup dans ton coeur mais garde courage, Dieu est a cote de toi, regarde ces enfants qui souffrent a cause de la mechancete des hommes.
It is hard to hold back tears for this devastated family. Anyone can imagine what this lady and kids are going through. May Godeberthe know that she is not alone in her grief. Many burundians in and out of Burundi, the strangers who are observing the despicable situation in our country are saddened and are with them.
May God almighty do miracles in bringing back Jean safely to his family. May also Jean’s brave colleagues who are shaken, but still are going extra mile to find Jean get strength and support they deserve.
Soyez toujours forte Madame! Dieu est grand. Il est avec vous.
Vous etes tres courageuse Madame Godeberthe et J’espere que votre mari reviendra dans sa famille sain et sauf. Nous tous on garde espoir! Jaimerais remercier le Groupe Iwacu pour tout ce qu’ ils ont fait pour la famille Bigirimana mais aussi pour d’ autres disparus que leur familles attendent toujours!
Au groupe Iwacu de ne pas oubier de continuer a faire le plaidoyer pour l’identification et le plaidoyer des corps ligotes et jetes dans la riviere dont le journal a aide a la decouverte. La verite doit etre connue. Cette fois ci, le pouvoir de Bujumbura ne dira pas que la riviere a ete detournee par le Rwanda.