Le Conseil d’administration du Groupe de la BAD a approuvé, vendredi 8 décembre 2023 à Abidjan, divers financements pour un total cumulé de 696,41 millions de dollars au Burundi et à la Tanzanie afin de démarrer la Phase II du Projet conjoint de chemin de fer à écartement standard Tanzanie-Burundi-RDC.
Cet appui est destiné à construire la ligne ferroviaire Tanzanie-Burundi, elle est longue de 651 km. Les travaux consisteront en l’aménagement d’une voie unique électrifiée à écartement standard.
Ils seront subdivisés en trois lots : les tronçons Tabora–Kigoma avec 411 km et Uvinza–Maragarazi avec 156 km en Tanzanie ; et le tronçon Maragarazi–Musongati de 84 km au Burundi.
Ce réseau de chemin de fer à écartement standard sera relié à celui de la Tanzanie, donnant accès au port de Dar es Salaam. Au total, 400 km de rails ont été déjà posés en Tanzanie, de Dar es Salaam à Dodoma, depuis le début de la première phase du projet. Le reste du tronçon entre Dodoma et Tabora est en cours de construction.
Le Groupe de la Banque fournira 98,62 millions de dollars au Burundi sous forme de dons et 597,79 millions de dollars à la Tanzanie sous forme de prêts et de garanties pour réaliser ce projet.
La BAD sert de chef de file pour structurer et mobiliser environ 3,2 milliards de dollars auprès d’investisseurs institutionnels, d’agences de crédit à l’exportation, d’institutions financières de développement et de banques commerciales. Le coût total du projet en Tanzanie et au Burundi est estimé à près de 3,93 milliards de dollars.
Selon un communiqué de la BAD, l’accès à un service efficace et rentable de transport en vrac sur de longues distances grâce à la voie unique électrifiée à écartement standard encouragera l’exploitation minière à grande échelle et l’agriculture commerciale.
D’après ce communiqué, ce chemin de fer va transformer le corridor de transport central en un corridor économique en améliorant les opportunités commerciales et manufacturières le long de la zone d’influence du corridor.
« Ce chemin de fer permettra l’exploitation du nickel »
Cette ligne permettra d’abandonner le transport routier par camion, qui est à l’origine d’accidents et de coûts élevés d’entretien des routes. Le réseau ferroviaire débloquera et reliera les principales zones de traitement économique, les parcs industriels, les dépôts intérieurs de conteneurs et les centres urbains le long du corridor central.
Ce qui va améliorer l’accessibilité et de promouvoir les activités économiques. Ce projet contribuera à renforcer la résilience en soutenant la création et le développement d’institutions qui géreront le nouveau secteur ferroviaire au Burundi et en soutenant le renforcement des capacités par le biais de la formation professionnelle dans les deux pays.
Le projet constitue une priorité non seulement dans le cadre du plan directeur ferroviaire de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE), mais aussi au titre du Programme pour le développement des infrastructures en Afrique (PIDA) de l’Union africaine. Il facilitera la transformation économique et sociale dans les deux pays et dans la région.
La construction de ce chemin de fer permettra au Burundi d’intensifier l’exploitation de son nickel, dont le pays dispose du 10ème plus grand gisement mondial dans les champs miniers de Musongati.
Le pays dispose également de ressources telles que le lithium et le cobalt, qui devraient générer des revenus importants pour le pays grâce à la liaison ferroviaire avec le port de Dar es Salaam qui représente actuellement 80% du commerce d’importation et d’exportation du Burundi.
Cela ajoutera de la valeur au PIB national et permettra au Burundi de disposer de ressources supplémentaires pour accélérer son développement social et économique.
Le projet est aligné sur la Stratégie décennale de la Banque et deux de ses priorités opérationnelles, les « High 5 », « Intégrer l’Afrique » et « Industrialiser l’Afrique ».
Il cadre aussi avec le Document de stratégie d’intégration régionale de la Banque pour l’Afrique de l’Est (2023-2027) et les Documents de stratégie pays (DSP) de la Banque pour la Tanzanie (2021-2025) et le Burundi (2019-2023).
Un très bon projet, qui, malheureusement ne pourra jamais voir le jour avec la philosophie du ventre, de la magouille et de la corruption en cours. Il finira comme le barrage que nous connaissons tous.
Mon message ne sera pas publié, j’en ai l’habitude.
Turasavye umukuru wigihugu cacu ko yodutunganiriza neza uwo mugambi kuko niho iterambere rizova.Ne construisez pas des chemins de fer et trains médiocres comme cela s’est fait au Kenya et au Nigéria à cause de la corruption.Nous voulons un chemin de fer et un train de qualité.A quand la livraison des travaux?Le Burundi va enfin boxer dans la même catégorie que les grands de ce monde.Votre excellence le président du Burundi,ce sera à votre honneur et celui des burundais si vous livrez ces travaux à temps et la qualité supérieure.