Le bureau communal, sur la colline Kibogoye, dans la zone Kinyovu, n’a jamais eu d’électricité depuis sa construction en 1982. L’administration et la population crient à l’injustice.
« Il suffit d’un raccordement seulement pour avoir du courant », dira Anicet Kabura, un habitant de la colline Kibogoye, montrant les câbles électriques passant au-dessus de leurs maisons pour alimenter le centre Kibumbu abritant l’hôpital de Kibumbu, différents lycées, l’Université privée de Mwaro, le Sanatorium… Cet homme indique qu’il est injuste de voir cette localité dans le noir alors qu’il y a le bureau communal, des hôtels, le Lycée communal de Kayokwe construit en 1992, l’Ecole Fondamentale, la Coopec, les bureaux de l’ODAG (Organisation pour le Développement de l’Archidiocèse de Gitega). « C’est le village où vivent la plupart des professeurs et d’autres fonctionnaires », poursuit-il, notant que tous les autres centres et même le bureau zonal sont alimentés en électricité. « Qu’avons-nous fait pour mériter un tel traitement ? Le chef-lieu de notre commune, c’est le mal aimé de la Régideso. »
François Nkundwa, administrateur communal, abonde dans le même sens : « Nous ne parvenons pas à comprendre pourquoi le chef-lieu de notre commune n’est pas éclairé ». D’après lui, plusieurs demandes ont été faites, lors des réunions avec le président de la République ou des ministres, en vain. Et quand cette question a été soumise à la Régideso, le coût d’un transformateur a été avancé. « Elle nous a dit qu’il est trop cher. Mais, ce qui est révoltant, c’est que d’autres centres comme Nyabihanga, Muyebe… ont été récemment alimentés en électricité. »
Les conséquences sont multiples. M. Nkundwa fait remarquer que les visiteurs préfèrent aller à Mwaro ou à Kibumbu. Idem pour les investisseurs. Edouard, un fonctionnaire de la localité, parle du vol de plaques solaires, de tôles sur les chantiers en construction, etc. « Si le centre était alimenté en électricité, nos écoliers, nos élèves… auraient des facilités à réviser le soir », indique-t-il, évoquant également des services de la Coopec tournant au ralenti suite au manque d’électricité.
Des alternatives
Pour avoir de la lumière, certains se sont procuré des plaques solaires. Sur la toiture du bureau communal, une plaque solaire est installée. La commune a débloqué 80.000Fbu pour s’en procurer. « Cela reste une solution provisoire parce que nous ne pouvons pas brancher deux ou trois ordinateurs à la fois. Et à l’état-civil, nous sommes obligés d’utiliser les machines à écrire retardant ainsi notre travail », déplore M. Nkundwa. « Avec une plaque solaire, nos clients ne peuvent pas brancher leurs ordinateurs et charger leurs téléphones, ce qui les poussent à déserter notre hôtel », explique un comptable de l’hôtel Panorama City.
L’administrateur communal signale que les natifs ont échoué dans leur tentative d’installer leur propre barrage. Chaque ménage devait cotiser à 110.000Fbu, Et de déclarer : « Il est urgent que notre chef-lieu de la commune soit alimenté en électricité. Nous demandons à la Régideso, au gouvernement, au président de la République de vider cette question », conclut-il.
Joint par téléphone, Wilson Tangishaka, directeur de l’électricité à la Régideso, précisant qu’il est fraîchement nommé à ce poste, se garde de tout commentaire sur ce dossier.
franchement sinzi ico iyo partie dela commune yacumuye.La commune mwaro atoujours demande la macadamisation de la route NYAKARARO -MWARO-GITEGA muga vyaranse.la route est mauvaise mais quand tu arrives sur la partie MWARO KIBUMBU c est tres tres mauvais.C est dans cette meme partie que se trouve ce bureau sans electricityNgira harico ubutegetsi bwamye bubahora.
ABANYAMWARO
Chers amis, depuis la christianisation du Burundi, les différentes autorités religieuses et politiques ont évité l’urbanisation. En effet, les urbains ont besoin des investissements publics pour vivre : électricité, eau, enlèvements des ordures, communications,… De plus, la culture urbaine incite les citoyens à revendiquer. Pour toutes ces raisons, le développement urbain n’a pas eu lieu. Même aujourd’hui, qui revendique ses droits ? Les urbains. Le monde rural vit en autarcie : puise l’eau dans les ruisseaux et rivières, pas besoin d’électricité,…Les dirigeants le savent : peut-être seul un million sur 10 millions veut un changement. Ce seul million représente quoi ? Une goutte d’eau. Mais attention, un borgne dans le royaume des aveugles est roi ! Il faut écouter ce seul million.