Malgré la politique de réintégration des enfants en situation de rue, un échec semble évident : ils sont là certains quartiers et à chaque coin de rue au centre-ville de Bujumbura et aux chefs-lieux des provinces, leur nombre augmente chaque jour. Un constat fait ce mardi 15 juin à la veille de la célébration de la journée internationale de l’enfant africain.
Les enfants ont regagné les rues et ils sont nombreux surtout tout autour des feux tricolores au centre-ville de Bujumbura. Ils courent vers tout véhicule qui semble ralentir, avec des risques d’être percutés, pour quémander. Ils ont 5 ans et plus, la plupart sont des garçons mais il y a également des filles en de petits groupes.
Dans les quartiers, c’est la même situation. Ils toquent sur les portails et demandent de l’aide souvent de la nourriture et des habits. Ils sont sur les arrêts-bus. Ils viennent de Buterere au nord de la ville de Bujumbura, de Kanyosha au sud et de Rweza, une colline surplombant la ville de Bujumbura.
Pour eux, cette vie est loin de leur plaire mais ils n’ont pas de choix. « Je dois quémander pour survivre. Dans ce cas, l’école est le cadet de mes soucis », déplore le petit David.
Ces enfants jouent au chat et à la souris avec la police. Une fois attrapés, ils sont conduits à Jabe dans un centre d’encadrement du ministère de la Solidarité ; en attendant d’être casés dans leurs familles d’origine.
D’après le ministère de la Solidarité, 3.300 enfants en situation de rue ont été réintégrés dans leurs familles en 2020. Il n’y a pas de chiffres pour ceux qui y sont restés et ceux qui sont retournés dans la rue.