Dans une correspondance adressée au deuxième Vice-président de la République, l’Olucome "fustige l’attitude des agents de la police qui persécutent les anciens commerçants du marché central de Bujumbura qui vendent leurs marchandises dans les rues de Bujumbura."
<doc7167|right>L’observatoire trouve "regrettable le comportement qu’affichent régulièrement les éléments de la police en maltraitant les commerçants qui errent dans la rue suite à l’incendie survenu au marché central de Bujumbura."
Citant des cas de traumatismes des commerçants touchés par les pertes subies lors de l’incendie, l’Olucome évoque notamment [Zuena Nzeyimana, vendeuse de mangues->http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article4861], mais aussi "un militaire, en provenance de mission en Somalie, qui aurait déprimé car il avait investi tout son argent au marché central."
L’Olucome se dit "surpris d’apprendre que l’Etat a presque abandonné ces malades mentaux, qui ne bénéficient plus de fonds pour l’achat des médicaments."
De plus, poursuit l’Olucome, aucun sou n’a été débloque pour le centre d’écoute et de prise en charge des victimes de l’incendie : "Cela montre à suffisance que l’Etat n’est pas préoccupé par les problèmes des anciens commerçants du marché central", précise l’Observatoire, ajoutant que "ce désordre est alimenté par le gouvernement lui-même avec l’aide de la police."
L’Olucome propose des solutions
"Au lieu de prévoir des dispositifs de policiers pour disperser ces commerçants ambulants, l’Etat devrait leur redistribuer des capitaux car avant l’incendie ils payaient des taxes chaque jour", propose l’Olucome, suggérant aussi "une recherche urgente d’un endroit provisoire pour installer ces commerçants avant l’aménagement du nouveau marché au terrain de Cotebu."
Et si le gouvernement n’est pas en mesure de trouver un autre emplacement, "il devrait laisser ces commerçants vendre tranquillement leurs marchandises."
L’Olucome, qui [déplore aussi la suppression du Sygeco->http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article4847], met en garde : "Si ses propositions ne sont pas prises en considération, dès ce lundi 25 février 2013", il va entreprendre "toutes les voies légales dans le but de faire respecter les droits de ces commerçants garantis par la Constitution burundaise et les conventions internationales ratifiées par le Burundi."