Mardi 05 novembre 2024

Politique

Charles Nditije, nouveau patron du Cnared

08/03/2017 11

S’imposer en interlocuteur incontournable de Bujumbura et renforcer la cohésion interne. Les priorités de la nouvelle direction de la plateforme.

Charles Nditije : « Un gouvernement de transition sans Nkurunziza. »
Charles Nditije : « Un gouvernement de transition sans Nkurunziza. »

« Nous voulons qu’il y ait des négociations qui aboutissent à un gouvernement de transition sans Nkurunziza», dixit le nouveau patron du Cnared, Charles Nditije. Il indique que ce gouvernement de transition aurait pour mission de créer un environnement favorable pour préparer des élections crédibles et transparentes. Selon lui, sa mission sera de convaincre l’ensemble de la communauté internationale, notamment la Communauté est-africaine, à contraindre Bujumbura à emprunter une démarche des négociations inclusives. « Seule voie qui puisse apporter une solution durable à la crise depuis bientôt deux ans. »


La nouvelle direction du Cnared

Le nouveau président Charles Nditije a été officiellement élu dans un vote à bulletins secrets organisé ce mardi 28 février. Une élection très serrée, le président sortant, Jean Minani, a reçu 13 voix sur les 27 membres du Directoire présents à Bruxelles. Les autres dirigeants ont été désignés par consensus. Il s’agit de Chauvineau Mugwengezo au poste de 1er vice-président. Onésime Nduwimana garde sa place de 2ème vice-président. Le Secrétaire Exécutif du Cnared est Anicet Niyonkuru.

L’autre priorité pour le nouveau leader de la coalition de l’opposition en exil sera de réunifier le Cnared. La plateforme est composée de fortes personnalités souvent accusées d’avoir des ego surdimensionnés et partant de manquer d’esprit d’équipe. Charles Nditije indique également vouloir travailler avec la CPI et la Commission d’enquête internationale sur le Burundi « pour que les criminels de Bujumbura soient traduits en justice.»

Le Cnared face au gouvernement de Pierre Nkurunziza

Au sein du Cnared, certains pensent au combat de David contre Goliath et rêvent de terrasser le colosse. Mais le gouvernement burundais n’est pas prêt à céder. Les propos du président Pierre Nkurunziza de ce vendredi 24 février sur la colline Murengeza, commune Mpanda, sont sans ambiguïté. « Les élections sont le seul moyen d’accéder au pouvoir. » Et le Premier vice-président, Gaston Sindimwo, d’enfoncer le clou : « Ceux qui pensent changer les institutions par le dialogue inter-burundais d’Arusha rêvent.» A travers cette rhétorique, l’on comprend que Bujumbura n’est pas dans la logique des négociations et du compromis. Dans ces conditions, pourquoi la présence du parti au pouvoir à Arusha ? La réponse se trouve peut-être dans les propos d’Evariste Ndayishimiye, lors du dernier round : « Je ne suis pas venu négocier, je suis venu dire aux Burundais en exil de rentrer.»

Forum des lecteurs d'Iwacu

11 réactions
  1. Fofo

    Quand j’étais un enfant mon père nous parler d’un « Tigre à papier » et je pouvais pas comprendre! Ce n’est qu’avec ce CNARED que j’ai compris la signification de cette expression française! Depuis 2008, ces gens ne pouvez pas passer une journée sans répéter ce mot  » Ararambaraye ». En 2010, ils ont tenté ce « karambaraye » ils n’ont pas pu! En 2015, le Karambaraye devient des manifestions et émeutes très violentes avec « Live demonstration » devant les médias du monde entier venus rapporter ce « Karambaraye »! Certes, nous l’avons vu et c’était très violent. Ils croyaient qu’il (karambaraye) emporterait tous ceux qui n’adhéraient pas à leur propagande mais, finalement il s’est plutôt tourné contre ceux qui l’avaient inventé! Arrivée à l’étranger, au lieu d’avoir le même courage de reconnaître, l’échec comme les vaillants officiers (généraux et colonels) qu’ils avaient trompés, ils ont continuer leur campagne d’intimidation (Diabolisation, créations des rebellions virtuelles, accusations grotesques, etc.). Maintenant, ils sont en perte de vitesse et toute la population a fini par comprendre que Mr ou Madame « Karambaraye n’était que du « Tigre à papier »!

    • Jereve

      Vous avez encore bien de choses à apprendre, entre autres le fait que les FDD dans le maquis étaient qualifiés de tigres en papier par les politiciens et militaires de l’époque. Vous comprendrez alors qu’il faut y aller mollo, car l’histoire ne s’est pas arrêtée comme vous semblez le penser. Les tigres en papier peuvent bondir.

      • Fofo

        @Jereve,
        Certes, « les tigres en papier » peuvent bondir s’ils sont soutenus par la majorité de la population! Je sais qu’aucun pouvoir, sur cette terre, n’est éternelle! Ne vous cassez pas les têtes Nkurunziza passera mais, à travers lui, on a appris que tout le monde a des limites! Les plus populaires dans les médias ont échoué la mobilisation! Les plus violents ont échoué dans leurs intimidations publiques, manifestions très violentes, émeutes, jet des grenades, attaques aveugles, …; Les spécialistes en putsch ont cette fois-ci échoué (Au moins eux ont eu ce courage d’en reconnaît leur échec); Les plus maquisards (rebelles) ont échoué leur tentatives de création d’une résistance armée; L’agresseur internationalement reconnu a échoué; L’arme « nucléaire » de diabolisation médiatique a échoué; les pressions diplomatiques complices ont également échoué; Même s’il tomberait aujourd’hui son record restera toujours mentionné nakare ngo umwana yankwa niwe akura!

        • Meurlsaut

          @Fofo
          Tiens! Un bien-pensant auto-proclamé qui nous vante(avec flafla et auto-glorification) un chapelet de mérites et réussites de l’oligarchie bactérienne à Bujumbura et de ses sbires! Mais (avec le Burundi déjà à la queue et le prince du  »royaume celeste » cloîtré dans sa cage) la descente dans le précipice s’annonce bien! N’en déplaise à notre cher propagandiste iDDolâtre qui voit partout des merveilles quand tout le monde crie désolation!!

    • Minott

      La Revolution commence toujours a petits pas, c’est de la course de fond et point de sprint. Etant donne qu’elle n’a commence que le 26/04/2015, ne crie donc pas si fort a la victoire car cette maree humaine qui a descendu dans les rues du 26 avril au 13 mai 2015 ne dira jamais son dernier mot avant que votre soi-disant president ne soit remis aux oubliettes… mais non a la CPI. Un digne fils d’Afrique disait : » A lutta continua », nous aussi te disons que la lutte continue, partout la lutte continue que ca soit dans le pays ou a l’etranger, toi meme tu vois que ton champion est accule et ne sort plus de sa taniere, bientot ca sera la fin…salut camarades

      • BUKURU

        Tu as parfaitement raison. Mais non plus, la révolution n’est pas un fruit mur qu’on cueille le 13/5/2015, c’est un arbre qu’on fait grandir en fonction des besoins réel de la famille et dont l’on cueillera les fruits à long terme, je dis bien à long terme. A ne pas confondre avrc parodie svp!

      • Bakari!

        @Minott&Fofo
        Il semble que vous aimez bien vendre la peau de l’ours (avant de l’avoir tué).

        • Minott

          si c’etait une question de vente ca serait deja conclu…mais helas, la vie et la survie d’un peuple ne se negocie pas ni dans le temps ni dans l’espace…

      • Bob Mwami

        Quelle lutte ? Pour quelle cause mon Dieu?

  2. Bakari!

    Monsieur Nditije a le défi de nous prouver que l’arrogance peut payer!

  3. KABADUGARITSE

    « Un gouvernement de transition sans Nkurunziza ». Obama et Hollande avaient évoqué la même chose pour Bachar, en Syrie. Mal conseillé et mégalo à faire soigner.-

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