Depuis le 4 septembre, six jeunes croupissent dans le cachot du commissariat municipal de la police judiciaire. Accusés de travailler illégalement, ils nient alors que l’enquête policière suit son cours.
Vers midi, ce 4 septembre, les changeurs de monnaie vaquent à leur activité de tous les jours. Leur point de repère ? En face de la Banque Commerciale du Burundi, de l’autre côté de la chaussée Prince Louis Rwagasore.
Soudain, raconte l’un d’entre eux assis sur une chaise devant un bureau de change, deux voitures de la police apparaissent pour une rafle. C’est la débandade, avant que certains soient rattrapés par les policiers. Direction le cachot du commissariat municipal de la police judiciaire : « Une partie de ceux qui ont été arrêtés ne sont pas des changeurs de monnaie. Le reste fait partie d’une de nos associations agréées. C’est impossible d’avoir des chaises pour tous les membres », raconte un autre frustré par cette arrestation.
N.K, responsable d’un bureau de change agrée, assis sur son bureau, se réjouit : « Ils nous prennent tous nos clients qu’ils abordent directement dans la rue. Nous, nous sommes réduits à les attendre dans nos bureaux. Par ailleurs, ils favorisent aussi la chute de la valeur du Fbu. »
Le procureur de la République en Mairie de Bujumbura, Arcade Nimbona confirme cette arrestation : « Huit personnes ont été appréhendé, ils étaient en possession de la monnaie burundaise et des devises. Deux d’entre elles, de simples passants, ont été relâchées. » Et de s’étonner que des gens continuent à violer la loi alors que plusieurs appels ont eu lieu à leur endroit : « La Banque Centrale a, à de nombreuses reprises, répété que tout changeur de monnaie doit avoir un bureau fixe ! »
Et ce qui s’est passé ce 4 septembre risque de se répéter « sur tout le territoire du pays », fait savoir Valentin Bagorikunda, procureur général de la République. Il ajoute que l’enquête policière suit son cour normal et que les personnes qui n’auront rien à se reprocher seront libérées : » Pour les autres, nous allons appliquer la loi. Les dossiers d’instruction ont été transmis au parquet ce 10 septembre. »
C’est le resultats d’un pays mal géré et organisé
Je suis contre l’idée de les mettre en prison car dans les pays bien organisés, les changes sont faits par les banques avec une commission connue par l’Etat qui récupère cet argent pour l’intérêt public or au Burundi les banques n’acceptent pas ce service et préfèrent vendre les devises aux bureaux de changes.Que qui empêche les banques de rendre de tel service comme ça se fait ailleurs.
De même , pourquoi il y a une solidarité négative des banques pour les crédits avec un taux fixé par l’association des banques au lieu d’accepter le libéralisme commercial. Ce genre de questions devrait être répondu avant de prendre une telle décision. Quoi qu’il en soit il y a un non dit du fait que les banques préfèrent vendre les devises aux bureaux de changes au lieu de pratiquer eux-mêmes ce type d’opération. Car il est incompréhensible comment les changes monétaires se font en dehors du circuit bancaire.
J’aimerais savoir comment lutter contre le blanchissement d’argent quand on accepte de faire de telles opérations en dehors du circuit bancaire habituel. D’abord que le gouvernement lui même commence à ne pas faire les paiements cash main en main et que toute opération publique passe par un circuit bancaire. Ils sont victimes de leur pauvreté car les gros poissons ne sont pas inquiétés outre mesure . S’il faut éviter la fraude au Burundi, je ne pense pas que la première étape est d’arrêter les changeurs ambulants mais plutôt de revoir les marchés publics , la gestion des finances publiques, l’exploitation illicite des minerais, etc.
Qui trompe qui, monsieur Bagorikunda valentin? On sait comment tu es arrivé à ce poste: par magouille et non par mérite.
La loi existe pour être respectée et la police existe pour mettre en execution cette même loi. Bravo! Bravo PNB. Cependant, oser quand même arrêter ceux qui se cachent derrière leur autorité pour piller l’Etat aussi. Oser aussi d’arrêter les corrompus et les criminels au sein de l’Etat. Et cela sera justice.
@Mudy 12-09-2013 @4:25:39
« …bakakubwira yuko brb itarayaha ama bank bakorana???
abo bantu bafasha benshi cane ».
Russell Yates de la ville de Providence, Etat de Rhodes Island, nord-est des Etats Unis a ete condamne a 30 mois de prison (dans une prison federale, car son crime est traite au niveau federal) pour possession de 750 dollars en faux billets..
« Tout a commence quand le gerant d’un hotel a contacte le Secret Service a propos d’un faux billet de 100 dollars. Les agents (du Secret Service) ont conclu que le billet avait ete fabrique a partir d’un vrai de 5 dollars. Dans sa poche, Yates avait cinq autres billets de 100 dollars, portant tous le meme numero, ainsi que trois faux billets de 50 dollars. Le materiel utilise dans la fabrication de fausse monnaie a ete saisi dans sa chambre d’hôtel… »
(voir Donita Naylor: « Providence man sentenced to 30 months for passing counterfeit money », http://news.providencejournal.com, July 16, 2013).
Merci.
Ariko Mudy urambabaje kubujuju bwawe. Sinzi ico ukora ariko wiyumviriye ko les honnêtes gens qui s’acquittent de leurs obligations fiscales bahombeshwa n’aba tricheurs nta gahinda bigutera? Kandi U Burundi bugowe bukiriko kubona hari abantu mwemanga mugashigikira amafuti. Ako kazi uvuga reta yobaha wumva abasuma nkabo bohava bakakamaza iki? Si babandi bashika muvyicaro bagaca babikamisha. Wewe utegerezwa kuba uri murizo mbura kimazi naho ntakuzi.
Article 27:
…..Les achats de devises au public se font dans le respect des dispositions de la loi portant lutte contre le blanchissement de capitaux et le financement du terrorisme.
A chaque operation, le bureau de change devra remplir un bordereau de change…
Article 28:
Sauf derogation, le bureau de change transmet a la Banque Centrale a la fin de chaque journee, un releve des transactions regroupees par taux de change appliquees…
Le bureau de change transmet un rapport hebdomadaire de ses achats et ventes de devises ainsi que sa position de change…Ces rapports doivent parvenir a la Banque Centrale le premier jour ouvrable de la semaine suivant celle des operations.
(voir « Banque de la Republique du Burundi: Reglementation des changes. Juin 2010 », http://www.brb.bi/se/docs...).
Merci.
Biratangaje nikangahe muma bureau de change umuntu aja guhigayo ayo ma devises bakakubwira yuko brb itarayaha ama bank bakorana??????????
abo bantu bafasha benshi cane.
Mana yanje,ubwo se bashaka baje kwiba?????????
Leta nibahe akazi naho kwirirwa babirukako hoho biteye agahinda!!!!!!!!!!!!