Jadis « grenier du Burundi », la province Kirundo fait face à des disettes et famines, conséquences des changements climatiques. Le kwashiorkor sévit surtout chez les enfants et les femmes enceintes.
Devant les bureaux du service de stabilisation nutritionnelle de Kirundo, des femmes allaitantes tentent de calmer leurs enfants. Joues et pieds gonflés, ils sont dans un piteux état. Ils souffrent de malnutrition aiguë sévère, selon un des responsables du service.
A l’intérieur, certains sont nourris à l’aide de sérum. Certaines femmes présentent aussi des symptômes de carence protéinique. Bugabira et Busoni sont les communes les plus touchées, selon Dr Alphonse Nkunzimana, médecin provincial de la santé.
14 cas de kwashiorkor sont enregistrés en moyenne par semaine. « Automatiquement, ils sont internés sept jours. On leur donne du lait thérapeutique », indique-t-il. Dans le jargon médical, il s’agit des F 75 ou F 10, en fonction du dosage et de la gravité de la maladie. Dr Nkunzimane fait savoir que ce lait est parfois associé à un autre aliment thérapeutique à base d’arachide, Plumpy Nut.
De retour de l’hôpital Kirundo, Imelde, une trentenaire, est pessimiste : « Nous vivons un vrai calvaire. Quand mon enfant essaie de téter, il ne trouve rien puisque je ne mange pas suffisamment ». Tenant dans ses mains un petit sachet de farine bouillie, elle craint que la situation ne s’empire. « La production a sensiblement baissé jusqu’à moins de 50 % des prévisions. Depuis le mois d’avril, il n’y a pas eu de pluie. Les champs de maïs, de haricot, du sorgho… se sont desséchés.
Conséquemment, les cas de disette ou de famine frappent plusieurs familles », témoigne Jean Paul Hakizimana, conseiller technique et développement de la commune Bugabira. Plusieurs familles parviennent difficilement à manger une seule fois par jour. Kabura, un habitant de Bugabira, souligne que depuis un certain temps, Kirundo connaît des pluies irrégulières et faibles. Pour la saison précédente, il n’a récolté que 30 kg de haricot, alors qu’il a huit bouches à nourrir. Et deux de ses enfants souffrent déjà de kwashiorkor.
« Ce sont les effets des changements climatiques »
Nombre d’habitants à Kirundo soutiennent que les changements climatiques sont les causes de la malnutrition. Anastasie, une habitante de la zone Kigoma, en commune Bugabira, affirme que le déboisement a entraîné des pluies irrégulières. Cette maman est convaincue que suite à cela le niveau des eaux des lacs Cohoha, Rweru, etc. ont baissé. Malheureusement, déplore-t-elle, les agriculteurs, espérant trouver des zones encore humides, ont envahi les espaces dégagés, ce qui a empiré la situation.
Une idée soutenue par Gabriel Bucumi, environnementaliste. Il donne l’exemple du lac Cohoha dont les eaux ont reculé de plus de 200 m. Idem pour Jean Paul Hakizimana. Il signale que la production du poisson a aussi baissé sensiblement. Les montagnes se désertifiant, souligne-t-il, les éleveurs ne trouvent plus assez de pâturage. Ainsi, la diminution de la production en lait riche en protéines. M. Hakizimana ajoute que la pression démographique est aussi une cause. « Plus la population augmente, plus les terres cultivables s’amenuisent et les ressources diminuent », conclut-il.
Mu Burundi dufise amazi menshi rwose ariko yirirwa aratemba tuyaraba gusa.
My god, save our country.!!!!!!!!!!
La famine à Kirundo est devenue un problem.
Mauis à y regarder de plus près, c est tout le Burundi qui meurt de faim.
Les problèmes à mon humble avis se structurent de la facon suivante: Explosion démographique, corruption instaurée en mode de gouvernement, cécité politique ou manqué de vision.
Depuis les années 1970, tout home intelligent voit, sait que la croissance éffrenée de la population nous amène droit à la catastrophe.
J ai froid au dos quand je lis :.
Vous dites , on a déboisé, none mushaka bacane iki???
Je sais qu il est trop tard, mugabo hatabaye umugabo qui ose affronter les problèmes en face avec une vision et une abnégation (Au lieu de contourner le vrai probleme avec la tricherie des 3 mandats de sieur Peter, ou ces histoires écornées de Hutu et Tutsi) tuzohona twese.
Pourriez vous me donner une seule province au Burundi ou la production agricole par ménage en 2014 est superieure a celle qu on avait en 1950 ou en 1970?
Dans toutes provinces, il yavait des ibigega et ibitiba.
Demandez à un burundais de 20 ans, ce que signifie un ikigega, tres peu seront a mesure de vous réponde.
Pourquoi??? That is the question
ariko nawe none ivyo bigega vyariye bande ko abandi bariko baragenda.
« Plus la population augmente, plus les terres cultivables s’amenuisent et les ressources diminuent ». Voilà un défi à relever ! Mais nos hommes politiques sont omnibulés par leurs mandats le reste ce n’est pas leur problème !!! Le moment n’est pas encore aux programmes politiques.
Petit à petit notre grenier du pays du jadis sera totalement vide.je demande aux gens de bonne foi et aux sociétés internationales de venir en aide de nos confrères et consoeurs de Kirundo pour qu’ils puissent résister au moins cet été face à cette calamité faminine et attendre la saison pluvieuse.Si les conditions climatiques changent il faut qu’il y ait une nouvelle politique pour s’adapter.A kirundo il y a un système « yo kwimburira mubigega » et pour le moment presque tous les greniers sont vides.Pas d’espoir et on attend la mort,intervention rapide est necessaire et j’ai l’espoir que l’esprit de solidarité qui caractérise les burundais est encore dans le coeur de pas mal de gens.
Intervenons ensemble et l’Etat doit être le premier à présenter sa volonté pour que son peuple reste encore en vie
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