Lors du championnat scolaire, dans la ville de Ngozi, la plupart des matchs se déroulent sans aucune présence policière pour assurer la sécurité. De ce fait, des incidents se produisent souvent.
Mardi 20 novembre, au stade Muremera. Tout se passe lors d’un match opposant l’Ecole Esperance et le Lycée Technique Alessandro Rossi. L’arbitre donne un cartoon rouge à un joueur qui vient juste de faire son entrée sur terrain par un remplacement. Celui qui cède sa place venait d’écoper de deux cartons jaunes et l’arbitre ne s’en est pas rendu compte (selon le règlement, deux cartons jaunes valent un rouge).
C’est le remplaçant qui fait les frais. Il se voit obligé de retrouver le banc de touche. Le score est de 1 à 0 en faveur du Lycée Technique. Le match est à son dernier quart d’heure. L’équipe dominée n’a presque plus rien à perdre. Du coup, les joueurs de l’école Esperance refusent de poursuivre le match. Les supporters envahissent le terrain. Tous se déchaînent sur l’arbitre qui est malmené et ne sait à quel saint se vouer. Aucun agent de sécurité n’est là. A l’arbitre, il ne reste qu’à prendre le large. Le chao s’installe.
Qui fait quoi ?
Approchée quelques temps après, la police s’en lave les mains. Selon le commissaire provincial de la police, Félix Havyarimana, l’institution qu’il représente n’a pas été informée de la rencontre. « C’est dommage, parce que normalement tout événement réunissant plus de vingt personnes doit avoir une couverture policière », rappelle-t-il.
Radjabu Songambere, chargé des activités sportives au sein de la direction provinciale de l’enseignement, justifie autrement le manque d’éléments de sécurité sur les lieux : « Nous appelons la police lorsqu’il s’agit d’un match susceptible de générer des tensions. »
Le match sera bientôt rejoué. Mais si rien n’est fait dans l’immédiat pour réorganiser la tenue de cette compétition, envisagent certaines autorités, des bagarres sont encore à prévoir.