Boycotté par les clubs de l’association de Bujumbura(ACBAB), Imbeya de de Gitega, les lionnes de Makamba, l’épilogue du championnat national, dimanche 10 septembre à Ngozi, avait des allures de matches amicaux.
Gradins vides au terrain de la DPAE, des demi-finales presque toutes ponctuées par des forfaits, etc, voilà les images qu’on retiendra du championnat national de cette édition. La ferveur de la compétition, cette année, n’était pas au rendez-vous. Les finales, d’habitude se jouant à guichet fermé, les supporteurs ont à peine dépassé une centaine. C’est sans parler du spleen des hôteliers. Surbookés, une semaine avant le rendez-vous, hormis l’hôtel les Plateaux, les autres étaient vides. Bref, un blackout total autour de l’événement.
Pourtant, sur le terrain, l’ambiance morose n’a pas empêché Dynamo de se succéder à lui-même. Dans une finale à sens unique contre Friends Team de Ngozi, le champion en titre sortant a sévèrement corrigé le club hôte (88-48). Du coup validant son ticket pour la Zone 5.
« Une victoire étriquée », lâche, sans tarder sur la toile, pas mal de fans du ballon orange. « Une honte », dixit sur Facebook Fabrice Sindayigaya, ancien joueur d’Urunani. Pour lui, en tant qu’instance principale nationale du basketball, dans l’intérêt général, le président de la fédération aurait dû faire marche- arrière et se demander si un tel forcing valait la peine. Hélas, continue-t-il, c’est dommage encore une fois qu’il ait montré son parti pris pour Dynamo.
Une observation partagée par Claude Niyomwungere, coach de Mutanga United : «Une preuve que tant que les conflits personnels prévaudront dans le basketball, il ne cessera de régresser. » Et de s’interroger sur la saveur d’un tel triomphe : « Le vainqueur devant représenter le pays, le mieux aurait été de permettre que toutes les équipes s’affrontent et que le meilleur gagne. Sinon, on promeut la culture de la médiocrité, même dans le sport. »
Un contre-exemple à ne plus rééditer
Bien que les dés soient déjà jetés, le vice-président de l’Association de Ngozi(ABN) et le président de la Fédération de basketball du Burundi(FEBABU) ont convergé, dans leurs discours de circonstance, sur la nécessité de réformer le basketball burundais dans sa profondeur. « La tenue d’une imminente assemblée générale extraordinaire devant avoir lieu dans les meilleurs délais», a annoncé Seif, vice-président de l’ABN.
Le président de la FEBABU s’est excusé publiquement des irrégularités dont la fédération est à l’origine. A l’avenir, il a promis de rectifier le tir. Un mea culpa différemment apprécié dans le monde du ballon orange. Pour pas mal d’entre eux, c’est une goutte d’eau dans l’océan. « Au lieu de nous jeter de la poudre aux yeux, qu’il démissionne pour s’occuper de son club fétiche », fulmine Patrice. Pour lui, seul un nouveau visage peut insuffler du sang neuf.
« Un aveu qui laisse augure une nouvelle ère », lâche, confiant, Joël, ancien joueur. Il espère que le fiasco de ce championnat national lui servira de leçon. « Dorénavant, il privilégiera le consensus.»
Pour rappel, chez les filles, ce sont les Young Sisters de Ngozi qui se sont adjugées le trophée en étrillant les Bulls de Gitega (61-32). Avec Dynamo, ils représenteront le Burundi au tournoi de la zone 5, prévu début octobre en Ouganda.
Comme tous les intervenants, je n’ai rien compris du différend Dynamo versus autres équipes.
Et puis que fait le Ministre en charge du Sport?
A partir des bribes glanées un peu partout
Le noeud du problème résulterait d’un seul joeur de Dynamo qui évoluait à Kampala la saison dernière.
Une broutille en somme
On ne nous parle pas du pourquoi du boycott dans l’article ci-haut .. Dutomorere ahubwo
On ne nous parle pas du pourquoi du boycott… l’article est incomplet dutomorere ahubwo
@cher Elvis,lisez ceci pour comprendre la genèse du boycott
http://www.iwacu-burundi.org/un-championnat-national-pourquoi-faire/
« « Le vainqueur devant représenter le pays, le mieux aurait été de permettre que toutes les équipes s’affrontent et que le meilleur gagne. Sinon, on promeut la culture de la médiocrité, même dans le sport. »
Même dans le sport…vous insinuez que c’est pire ailleurs ?