A Mwakiro, un Israélien venu appuyer techniquement l’usine de café a été agressé par les ouvriers. Ces derniers réclament trois mois d’arriérés de salaires. <doc1718|left>Mercredi 12 octobre. Les ouvriers de l’usine de café à Kavugangoma se sont présentés au service. Ils indiquent qu’ils viennent de passer trois mois sans percevoir leurs salaires. Richard Kaderi, le directeur général de la société Aproco de Mwakiro était sur place la veille pour leur expliquer qu’ils percevront leur salaire à la fin de novembre. Il leur avait dit que l’entreprise leur doit le salaire d’un seul mois. Mercredi matin ils commencent à intimider Levy Ben Tsion, l’expert israélien qui vient de passer plus d’un mois à Kavugangoma à renforcer techniquement les capacités de ces ouvriers. « J’ai vu une dizaine de personnes armées de grosses pierres se diriger vers moi. Ils criaient le Muzungu (Blanc) qui détient l’argent. Ils m’ont dérobé 1 300 dollars », raconte-t-il. Il indique également que les ouvriers lui ont, par après, jeté des pierres et endommagé le vitre de son véhicule de service. Cinq parmi les ouvriers sont aujourd’hui entre les mains de la police pour des enquêtes. « Les réclamations devraient être pacifiques » Richard Kaderi, responsable de l’Aproco, condamne aussi l’attitude de ces ouvriers : « C’est dommage que les gens malmènent quelqu’un qui est venu pour développer leur communauté. » Il évalue à plus d’un milliard de francs burundais l’argent déjà injecté dans l’installation de cette usine de café de Kavugangoma pendant quatre ans. Les autorités administratives de Kavugangoma où la station de lavage du café est implantée ainsi que la population condamnent le comportement de certains de ces ouvriers. Pour Macaire Manirambona, chef de cette colline, ils devraient réclamer pacifiquement leurs salaires. Aproco est une usine associative qui compte actuellement 270 employés en commune Mwakiro. Selon Richard Kaderi, ceux qui travaillent dans les champs et les aides-maçons sont payés 1000Fbu par jour. Ceux qui sont expérimentés touchent quotidiennement 3500Fbu ; tandis que les techniciens de niveau A3 ont un salaire mensuel 200.000Fbu, avec une moto pour déplacement. L’Aproco a aussi réhabilité plus de 60 km des routes menant à l’usine de Kavugangoma.