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C’est parfait !

05/05/2013 Commentaires fermés sur C’est parfait !

<doc516|right>Dans les réceptions, il est toujours à l’écoute, discret. Affable, mais pas trop. En bon diplomate, juste ce qu’il faut. Depuis sa nomination, il y a cinq mois, il étudie ce monde politique burundais si complexe.

Dans [l’excellente interview qu’il a donnée à l’ International Peace Institute->http://www.youtube.com/watch?v=86rexqHH0UE], à New York, M. Parfait Onanga-Anyanga fait une analyse très lucide de la situation politique burundaise.
Ainsi, il tient à la présence de l’opposition pour les prochaines échéances électorales. Argument imparable : « Le plus grand danger pour lui [le Cndd-Fdd], c’est de se présenter seul aux scrutins. Et cela serait un grand coup pour la jeune démocratie burundaise. »
Pour le diplomate, « au-delà de l’accès et du contrôle du pouvoir », l’opposition doit participer au jeu politique pour être « la voix de ceux qui ne sont pas représentés par la majorité »

Et pour éviter des malentendus à propos de cette « opposition », il précise bien laquelle : « …et ce serait mieux de les voir au Burundi au moment où d’importantes lois sont débattues à l’Assemblée au lieu de crier de l’extérieur du pays. »  L’opposition en exil donc.

Le diplomate évite ainsi le piège dans lequel est tombé par exemple Nelson Mandela lors des négociations d’Arusha en ignorant ceux qui avaient réellement le pouvoir sur le champ de bataille. On sait le temps qu’a pris Arusha… En tout cas, M. Onanga-Anyanga ne semble pas se tromper sur la vraie opposition.

Avec cette interview, M. Onanga-Anyanga a laissé « fuiter » son projet d’organiser, vers début mars 2013, une importante rencontre entre le pouvoir et l’opposition. Un ballon d’essai ou une manière de préparer les esprits, je pense.
Les solutions préconisées par l’envoyé de l’ONU sont sages et constructives. Mais le problème c’est qu’au Burundi nous sommes souvent réfractaires aux bons conseils. Par le passé, notre pays a usé bien des diplomates onusiens. Certains sont même partis presque {persona non grata}.

Dans tous les cas, quel que soit l’accueil réservé à son projet, ce qu’il a dit est parfait !

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