En accusant Kigali d’entraîner des combattants pour déstabiliser le régime Nkurunziza, les Etats-Unis ont fait le jeu du gouvernement burundais, qui en sort vainqueur avec un bouc émissaire.
Depuis quelques mois, Bujumbura accuse le Rwanda et son président Paul Kagame d’ingérence dans les affaires intérieures du Burundi en entraînant et en armant des réfugiés burundais pour venir attaquer leur pays et renverser le régime de Pierre Nkurunziza. Ce que Kigali a toujours rejeté en rappelant que les causes de la crise burundaise sont internes.Des accusations que Washington a confirmées, avec les déclarations, devant le Sénat américain, de Tom Perriello et de Linda Thomas Greenfield, respectivement envoyé spécial des Etats-Unis pour les Grands lacs et secrétaire d’Etat adjointe pour l’Afrique. Ils ont condamné très explicitement l’implication de Kigali dans la déstabilisation de son voisin burundais, en se basant sur le rapport d’un groupe d’experts des Nations unies travaillant sur la région des Grands lacs. Ils ont recueilli les témoignages de 18 jeunes réfugiés burundais qui ont affirmé avoir été formés au maniement des armes au Rwanda. Mais le Rwanda s’en est formellement défendu.
Aussitôt après, le gouvernement a appelé les Burundais à descendre dans la rue pour dénoncer cette attitude du Rwanda et de son président Paul Kagame. Des manifestations qui avaient un goût de victoire après ces réactions des USA, et que le pouvoir compte organiser dorénavant chaque samedi. Il faut noter qu’elles interviennent a quelques jours de la venue d’une délégation de haut niveau de l’Union africaine chargée notamment de convaincre le président Pierre Nkurunziza de négocier avec son opposition. Sans oublier celle du Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki Moon, pour les mêmes raisons.
>>>Analyse
Un break pour le dialogue
La réaction des Etats-Unis vis-à-vis du prétendu soutien du Président Paul Kagame à la rébellion en gestation, qu’il serait en train d’armer et de former, est une main tendue au régime burundais. Politiquement, c’est une victoire du Cndd-Fdd et du gouvernement qui en est issu parce que cette réaction des USA vient confirmer ce qu’il clame depuis quelques mois, et il n’a pas tardé à le montrer. Outre les manifestations, des déclarations du Cndd-Fdd se succèdent pour dire ce qu’il pense de Paul Kagame. La dernière déclaration du Cndd-Fdd, pleine d’émotions n’y est pas allée de main morte non plus, dans une cascade d’accusations de plusieurs maux qui sont à l’actif du président rwandais. Une chose est sûre, Bujumbura vient d’avoir une occasion de repousser encore une fois le dialogue. En effet, on peut supposer que, pour le gouvernement, il faudra d’abord régler le problème rwandais avant d’envisager le dialogue avec l’opposition.
Mais ce n’est pas la seule lecture que le gouvernement burundais devrait faire de cette réaction des Etats-Unis. Elle peut également signifier qu’il y a une menace réelle qu’il faut éviter, notamment par le dialogue. Cependant, ces accusations contre le président rwandais permettent au pouvoir d’avoir un bouc émissaire pour la crise burundaise. En réaction, Kigali décide de relocaliser les réfugiés burundais qui sont sur son sol et dont il est accusé de prendre en otages. Bujumbura n’aura réussi qu’à éloigner encore plus une partie de sa population dont les malheurs vont accroître. A moins que ces réfugiés ne rentrent…
Washington à dWashing dénonc Rwanda, il a dénoncé Sinduhidje, les sindumuja bref WASHINGTON en a marre de supporter les losers, Bujumbura à trop eut de victoire diplomatique et son image de leadership s’est fait ressentir dans toute la région et internationalement.Aujourd’hui 4 pays Autriche, Australie,Phillipine et un autre ont présenter leur lettre de créance au gouvernement, l’UA à prolongé le mandant du Burundi au conseil de sécurité, il a dit non à la maprobu, l’ONU à dit non aux troupes au Burundi, qui est alors plus important que tout ces institutions ?? Et ose dire s’entêter alors que les USA même ont indirectement dit oui au gouvernement !!!!!!