<doc516|right>Enfin, ça bouge un peu dans ce climat morose et crispé. Les plus sceptiques disent que rien n’a changé, les optimistes pensent que le « système » a bougé un peu et notent le départ de celui qui était, jusque-là, considéré comme « inamovible », le ministre de la Sécurité publique.
Certes, le poste de chef de cabinet de la Présidence de la République où il est nommé après le remaniement est prestigieux. Mais son éviction du maroquin très sensible de la Sécurité publique montre qu’en haut lieu on était conscient que Bunyoni avait atteint ses limites. Son successeur est relativement inconnu bien que proche du cercle présidentiel. Il sera jugé sur pièce.
Ceux qui attendaient ou espéraient une remise en cause plus en profondeur du système peuvent déchanter. On devrait donc retourner dans notre train-train. En fait, le Chef de l’Etat est fidèle à sa technique dite de l’escargot qu’il a énoncée et que l’on pourrait résumer à peu près ainsi : après l’action il faut se taire et attendre.
Dans un langage très imagé, le chef de l’Etat avait expliqué comment, après avoir pris une décision, tel l’escargot, « il rentre ses antennes et attend ». Les plus curieux peuvent écouter et visionner ce concentré de sagesse immortalisé sur [You Tube->http://www.youtube.com/watch?v=mGt0y6RgydA].
Je crois que nous rentrons dans cette phase d’attente. Mais qui sait, on pourrait peut-être avoir de belles surprises, côté sécurité, espérons-le, surtout. Mais disons déjà que le départ d’Augustin Nsanze et l’entrée de Laurent Kavakure est, sans conteste, une excellente nouvelle pour la diplomatie burundaise. C’est déjà pas mal…