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 » Cessons d’être passifs, nous avons en face de nous exactement la même espèce de politiciens au pouvoir comme en dehors « 

14/09/2011 Commentaires fermés sur  » Cessons d’être passifs, nous avons en face de nous exactement la même espèce de politiciens au pouvoir comme en dehors « 

Voici l’analyse de Hogi, un lecteur d’Iwacu, sur la situation politico-sécuritaire du Burundi…

face aux exécutions extrajudiciaires, aux détournements de fonds, à l’insécurité galopante le gouvernement affirme que ses indicateurs témoignent du contraire, que la situation n’est pas aussi alarmante qu’on le pense et que même… en regardant bien, il y a une amélioration. ils vont jusqu’à chasser les fonctionnaires internationaux qui les contredisent.

à côté d’eux, la société civile qui est sur le terrain avec des milliers de rapporteurs dit que le gouvernement se trompe ; les médias avec une multitude de journalistes à travers tout le pays rapporte régulièrement des faits qui donnent tort au gouvernement ; la communauté internationale elle-même fait signe au gouvernement que la voie engagée est dangereuse pour notre jeune démocratie et même pour la sécurité ; nos voisins de la sous-région disent la même chose. malgré cela le gouvernement persiste et n’écoute personne. C’est seulement timidement qu’il prend de temps en temps le temps d’écouter la société civile et les médias. Et ne veut écouter l’opposition que selon les règles qu’il définit lui-même, unilatéralement !

tout cela c’est aujourd’hui que ça se passe, revenons au mois de mars 2010, c’était il n’y a pas si longtemps mais j’aimerais quand même vous rappeler les faits qui moi me révoltent et vous comprendrez de vous-même pourquoi…

l’organisation des élections a été longue, difficile, et extrêmement coûteuse. nos 44 partis politiques sont tombés d’accord sur une loi électorale qui comportait des insuffisances et sur une équipe électorale qui semblait rassurer tout le monde au Burundi et à l’extérieur (sauf peut être le parti au pouvoir)

au lendemain du premier rendez-vous électoral (les communales), certains partis politiques, aujourd’hui regroupés dans l’ADC-ikibiri crient à la fraude électoral, à l’achat des consciences, à l’intimidation de leurs représentants, à la corruption de l’équipe électorale. Ils vont jusqu’à accuser l’intégrité morale de nos partenaires et bailleurs internationaux qui les contredisent, ils insultent les fonctionnaires de l’ONU et appellent à la mobilisation de leurs sympathisants.

à côté d’eux, la société civile qui a été sur le terrain avec des milliers d’observateurs dit que ces partis se trompent ; les médias avec une multitude de journalistes à travers tout le pays ont régulièrement rapporté les faits relatifs au scrutin, ils n’ont rien signalé de significativement anormal. la communauté internationale elle-même, présente sur place et au loin, a fait signe aux partis contestataires que la voie engagée était dangereuse pour notre jeune démocratie et même pour la sécurité ; nos voisins de la sous-région leur ont dit la même chose. malgré cela ces partis ont persisté et persistent encore. Et c’est seulement timidement qu’ils prennent de temps en temps, le temps d’écouter la société civile et les médias et ne veulent écouter le parti au pouvoir que selon les règles qu’ils définissent eux-même, unilatéralement !

Mon appréciation de tout ceci : la population et la jeunesse Burundaise doivent cesser d’être passives, nous avons en face de nous exactement la même espèce de politiciens au pouvoir comme en dehors. Ils ont exactement le même comportement que leurs adversaires ; le bien-être de la population n’est pas vraiment un soucis pour eux, c’est surtout un prétexte pour arriver à leurs fins et s’y maintenir. le bon sens ne les intéresse que lorsqu’il va dans le sens de leurs intérêts. Ils opposent à leurs adversaires les mêmes raisons qu’eux mêmes refusent de suivre. {Ndasavye} [Je demande] aux Burundais jeunes comme moi (j’ai 28ans), {ndasavye nshimitse}, … nos ainés sont tombés dans le piège de la division il y a 15ans. beaucoup parmi eux sont morts et le Burundi n’y a rien gagné du tout, le Burundi a reculé et s’est mis à genoux. ceux qui les ont trompé ont envoyés leurs enfants à l’étranger, et toutes les fois que ça chauffe, eux-mêmes s’y replient en laissant leur sympathisants souffrir ; ils ont de belles maisons et des Jeep climatisées (nombreux parmi eux n’ont pas de travail officiel mais vivent dans une aisance inexpliquée). et nous on gagne quoi ? le Burundi gagne quoi ? que sera le Burundi demain quand eux ne seront plus là et que nous si ? que nous soyons imbonerakure, jrr, jedebu ou autres… qu’est ce que nous gagnons à nous diviser sur les ordres des responsables de partis ?

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